En Mauritanie, des dizaines de pharmacies ont été fermées ces derniers jours par le gouvernement. Les autorités les accusent de violer la loi sur l’importation et la vente de médicaments. Toute cette opération s’insère dans le cadre d’une campagne de lutte contre les faux médicaments.
La campagne a été lancée en 2018. Près d’une centaine de pharmacies ont déjà été fermées pour non-respect des règles d’hygiène et pour commercialisation de médicaments contrefaits. En fin de semaine, cinq nouvelles officines ont été fermées dans le Guidimakha, une région de l’Est mauritanien, frontalière du Mali et du Sénégal. Kane Boubacar, ministre mauritanien de la Santé se veut ferme : « On fait l’inspection (de la pharmacie, NDLR), quand on voit qu’il y a des défauts, on la ferme. Est-ce que la climatisation est correcte ? Est-ce que l’hygiène est correcte ? On la ferme jusqu’à ce que son cahier des charges soit rétabli. »
Le ministre de la Santé se veut plus ferme lorsqu’il s’agira de réprimer les auteurs de commercialisation des médicaments falsifiés, peu importe leur quantité. Pour Kane Boubacar, « là, la fermeture va être plus longue et pénalement on châtie de la même manière celui qui vend un paquet de faux médicaments ou une tonne de faux médicaments. »
Pour mieux contrôler l’approvisionnement des dépôts pharmaceutiques en provenance de l’étranger, le gouvernement mauritanien a ouvert deux points de passage : le port et l’aéroport international Oumtounsy de Nouakchott.