Le scrutin présidentiel au Nigeria, initialement prévu samedi 16 février, est reporté au 23 février, a annoncé le président de la commission électorale nigériane (Inec) cette nuit, cinq heures avant l'ouverture des bureaux de vote.
Les 84 millions de Nigérians auront-ils l'information à temps, avant leur déplacement au bureau de vote ? Rien n'est moins sûr tant l'annonce surprise, confirmant des fuites intervenues plus tôt dans la soirée, a été donnée tardivement par la commission électorale.
La Commission nationale électorale indépendante du Nigeria (INEC) a décidé de repousser d'une semaine les élections générales (présidentielle et législatives prévues samedi, arguant de problèmes logistiques à l'issue d'une réunion en urgence dans la nuit de vendredi à samedi.
Il aura fallu attendre 2h40 du matin pour que le président de l'Inec, Mahmood Yakubu, prenne la parole. Une intervention laconique de quelques minutes à peine :
Les élections gouvernorales, initialement prévues le deux mars sont elles aussi repoussées d'une semaine.
« C'était une décision difficile mais nécessaire », a ajouté le président de l'Inec. Vendredi en fin de soirée, les membres de la comission électorale se sont réunis en urgence, laissant le pays en suspend pendant plusieurs heures. Les rumeurs d'un report ont alors envahi les sites d'information et les réseaux sociaux. Personne ne s'attendait à un tel report.
Mercredi, Mahmood Yakubu estimait encore que malgré les défis auxquels est confronté le pays, le scrutin ne serait pas reporté.
En 2011 et 2015, les élections avaient déjà été reportées, mais plusieurs jours en amont, également pour des raisons logistiques.
Avec 200 millions d'habitants, le Nigeria, pays anglophone de l'ouest du continent est le quatrième pays le plus peuplé au monde.