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«Dette cachée» au Mozambique: cinq suspects arrêtés en une semaine

Au Mozambique, l’étau se resserre dans l’affaire dite de la « dette cachée », un grand scandale de détournement de fonds à la tête de l’État qui a éclaté en 2016. L’État avait emprunté deux milliards de dollars pour acheter des navires militaires, mais un quart de la somme avait été détournée. Arrêté en Afrique du Sud, l’ancien ministre des Finances mozambicain Manuel Chang fait face à une demande d’extradition des Etats-Unis.

Manuel Chang espérait pouvoir obtenir sa libération sous caution à Johannesburg hier. Trop risqué a estimé la juge sud-africaine. « Même si les passeports de l’ancien ministre des Finances mozambicain ont été confisqués, il pourrait quand même prendre la fuite », a-t-elle assuré.

Prendre la fuite et ainsi échapper aux justices mozambicaine et américaine, deux pays où il est recherché.

Manuel Chang se retrouvera devant le même tribunal à Johannesburg dans dix jours pour savoir si oui ou non il sera extradé vers les États-Unis.

Le Mozambique a entre-temps également demandé le rapatriement de l’ancien ministre à Maputo.

Car le pays a accéléré l’enquête. Cinq suspects haut placés ont été arrêtés. Parmi eux, l’ancien directeur des renseignements, un homme d’affaires influent ou encore l’assistante de l’ex-président. Ils sont tous accusés d’avoir touché de l’argent dans l’affaire de la dette cachée.

L’actuel président Filipe Nyusi, ministre de la Défense à l’époque, pourrait lui aussi se retrouver empêtré dans le scandale à huit mois des élections.

→Lire aussi : Mozambique: l'ex-ministre des Finances Manuel Chang inculpé aux Etats-Unis

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