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La semaine judiciaire chargée de Vincent Bolloré

Après le procès en appel contre France 2 et un journaliste de l’émission Complément d’Enquêter, c’est Benoit Collombat, un journaliste de Radio France, qui était jeudi 15 février, devant le tribunal attaqué pour diffamation par l’industriel. Il lui est reproché d’avoir raconté dans un livre le récit d’un procès. RFI était à l’audience de ce jeudi, procès qui se poursuit ce vendredi au TGI de Paris.

Ils travaillent à Médiapart, France 2, Radio France. Six journalistes au total se sont succédés à la barre pour témoigner. Tous ont été attaqués en justice par Vincent Bolloré. Tous dénoncent ce qu’ils appellent des « poursuites baillons ». Et ils posent une question : peut-on encore enquêter sur Vincent Bolloré ?

En 2010, le journaliste de France Inter Benoît Collombat était condamné pour un reportage sur les affaires de Vincent Bolloré au Cameroun. C’est le récit de ce procès et des diverses manipulations qu’il a subies qui est aujourd’hui attaqué. 

« Selon la partie adverse, à partir du moment où il raconte un procès en diffamation, il explique quels étaient les propos diffamatoires et donc il diffame à nouveau. Donc en réalité, Bolloré veut refaire le procès de 2009. Ca fait partie je pense en effet d'une stratégie générale pour mettre la pression judiciaire permanente sur les journalistes qui enquêtent sur Bolloré et qui parlent de Bolloré simplement », explique son avocat Christophe Bigot.

Olivier Baratelli, l’avocat de l’industriel, n’a pas souhaité s’exprimer à notre micro. A l’audience, il s’est contenté de poser des questions aux témoins en attendant les plaidoiries aujourd’hui.

En moins de trois ans, douze procès ont été intentés contre des journalistes par le groupe Bolloré. La multinationale n’en a gagné qu’un seul. C’était contre Benoit Collombat.

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