Il reste jusqu’au 3 mars pour déposer une candidature à l’élection présidentielle, mais après l’annonce de la candidature du président Abdelaziz Bouteflika, la presse estime qu’il n’y a plus de suspens. Car en face, il ne semble pas y avoir de candidat assez fort. L’opposition est divisée et n’arrive pas à rassembler.
La candidature d’Abdelaziz Bouteflika puis son élection pour un 4e mandat avait provoqué comme un électrochoc. Une coalition de l’opposition, la première depuis des années s’était organisée en 2014 avec partis islamistes, partis démocrates, universitaires, anciens ministres, figures de la société civile.
Surnommée Mazafran, du nom du lieu où elle s’était réunie, cette coalition s’est fragilisée au fil des années. Une première fracture s’est notamment faite sur le fait de discuter ou non avec le pouvoir. Puis des partis membres ont été pris dans des conflits internes liés au leadership.
Mais si aujourd’hui, l’opposition n’arrive pas à rassembler, c’est aussi parce que les hommes politiques en général ont perdu en crédibilité et la démarche politique est très facilement assimilée à une démarche clientéliste.
Enfin, l’amélioration du niveau vie et la réduction considérable des violences terroristes depuis les années 2000 sont, aux yeux de la société, des acquis importants. Des acquis qui ne méritent pas d’être menacés par une violente rupture politique.