Les enseignants observent une grève depuis trois semaines. Leurs syndicats réclament entre autres la revalorisation de primes et d’indemnités, et le réaménagement de certains cours. Déterminés, les grévistes se disent prêts à risquer une année blanche si leurs revendications ne sont pas prises en compte.
Depuis le 22 janvier dernier, la Coalition du secteur de l’éducation et de la formation a lancé une grève illimitée dans les écoles publiques du primaire et du secondaire. Le Cosef, qui rassemble huit organisations syndicales du corps enseignant, exige la revalorisation de leurs indemnités logement, une suppression des cours du mercredi dans le primaire, des paiements d’arriérés de salaire ou encore que leurs primes liées à la correction des examens soient doublées.
Selon le porte-parole du Cosef, Pacôme Attaby, la paralysie des établissements se poursuivra tant que le ministère de l’Education nationale refusera les négociations. Dans une déclaration, la ministre Kandia Camara assure pourtant qu’elle est toujours restée ouverte aux discussions, et appelle au sens civique des enseignants, tout en regrettant que certains d’entre eux imposent leur débrayage à leurs collègues non-grévistes.
Ce mardi matin, les syndicats ont été accueillis à la Primature pour tenter d’ouvrir un cadre de discussions. Les enseignants maintiennent tout de même la grève, et se disent résolus à aller jusqu’au bout, au risque d’une année blanche.