Après la démission du président de l’Assemblée nationale, qu’en est-il du président du Sénat ? Jeannot Ahoussou-Kouadio n’est pas apparu non plus au congrès RHDP du 26 janvier. Par conséquent, l’ancien Premier ministre, PDCI, devrait quitter ses fonctions à en croire du moins les préceptes énoncés le mois dernier par plusieurs hauts cadres RHDP.
Après l’épilogue le 8 février du retentissant feuilleton de la démission de Guillaume Soro, les regards se tournent maintenant vers le président du Sénat. Le PDCI Jeannot Ahoussou-Kouadio ne s’est pas rendu non plus au Congrès RHDP du 26 janvier. Mais depuis, l’ancien Premier ministre d’Alassane Ouattara s’est fait silencieux.
Quoi qu’il en soit, si le président du Sénat devait suivre le même chemin que Guillaume Soro, les choses ne pourraient se passer de la même façon. Le Sénat n’est toujours pas au complet (33 de ses 99 membres restent à nommer par le président Ouattara). Il n’a jamais siégé, et ses prérogatives ont même été transférées à l’Assemblée en septembre dernier. Impossible donc de convoquer une session extraordinaire pour lire devant les sénateurs son discours de démission.
« Ouattara ne voit pas Jeannot Ahoussou-Kouadio comme un véritable adversaire politique. Il a un réseau, un ancrage territorial qui pourrait servir en temps voulu », explique le politologue Sylvain N’guessan. « Ils vont l’affaiblir, le neutraliser, mais le laisser à son poste, s’il n’est pas trop offensif contre le RHDP », estime-t-il encore.
Pourtant le 18 janvier, le président du Sénat avait longuement expliqué son intention de rester au PDCI, invoquant ses « 40 années de militantisme », et sa volonté de ne pas se rendre au Congrès « pour des raisons personnelles ». Le président du Sénat a en tout cas été reçu fin janvier par Alassane Ouattara. Mais contrairement à ce qui s’est passé pour Guillaume Soro, aucune annonce n’a encore été faite quant à une éventuelle démission ou sur une possible entente entre les deux hommes.