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RDC: une quinzaine d’arrestations suite au massacre de Yumbi

Que s’est-il passé à Yumbi dans la nuit du dimanche 16 au lundi 17 décembre 2018 ? La justice militaire veut répondre à cette question. Elle veut aller plus loin. Les responsables doivent être identifiés et punis. L’enquête menée à conduit à des arrestations dans cette cité où plusieurs centaines de personnes ont été tuées dans des affrontements apparemment inter-communautaires, ce qui a conduit à l’annulation de l’élection présidentielle et au report des autres scrutins. Les suspects ont été acheminés à Kinshasa.

Selon des sources proches de la justice militaire, quinze suspects ont été arrêtés à Yumbi, dans la province du Maïndombe. Parmi eux, douze de la tribu Batende, et les autres Banunu. Tous ont été acheminés à Kinshasa dimanche.

Les personnes arrêtées auraient joué un rôle dans les événements du 16 au 17 décembre 2018 dans la cité de Yumbi. Les affrontements inter-communautaires ont fait plusieurs victimes, révèle une enquête de la Monusco. La représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies, Leila Zerrougui, a parlé de « 850, 900 peut-être même 1 000 morts » enterrés dans ce qu’elle a voulu considérer comme plusieurs « tombes communes ».

Au-delà du simple conflit de terre né du refus d’inhumer un chef coutumier à côté de son père et prédécesseur, la justice militaire voudrait comprendre s’il n’y a pas d’autres raisons cachées, notamment celles politiques qui ont été évoquées au lendemain des affrontements, étant entendu que les installations de la Céni avaient été détruites et l’administrateur du territoire assassiné.

Pour les autorités politico administratives de Maïndombe, la cohabitation entre les différentes tribus de la province a toujours été problématique.

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