En Algérie, la candidature d’Abdelaziz Bouteflika à l’élection présidentielle a fait beaucoup réagir. Mais malgré les critiques, le président de 81 ans a peu de chances de perdre le scrutin. Ce lundi, le ministre de la Justice a d’ores et déjà commencé à expliquer ce que serait la grande concertation nationale promise par le président dans sa lettre à la nation. Et pour cause, s’il est le grand favori de la présidentielle, c’est parce qu’Abdelaziz Bouteflika bénéficie d’un immense réseau qui le soutient.
Au premier plan, il y a les politiques. Les ministres et les cadres des partis de l’alliance présidentielle, dont certains feront campagne pour le président, comme Abdelmalek Sellal, ancien Premier ministre. Ou Ahmed Ouyahia, Premier ministre, qui a affirmé que les manifestations de ceux qui appellent au boycott seraient interdites.
Ensuite, il y a des organisations sociales comme les unions d’étudiants réunis l’année dernière en une coalition « Génération Bouteflika », ou encore l’organisation nationale des Zaouïas ou l’Union nationale des paysans.
Dans la sphère économique aussi, les soutiens sont présents. Le chef de l’Union générale des travailleurs, le syndicat officiel, comme le chef du FCE, le patronat, ont ouvertement appelé à soutenir le président.
Enfin, Abdelaziz Bouteflika peut aussi compter sur tout un réseau d’hommes d’affaires, qui se sont enrichis depuis son accès au pouvoir grâce aux commandes publiques.