En Algérie, le président Abdelaziz Bouteflika a annoncé dimanche 10 février qu’il était candidat pour un 5e mandat. Dans une lettre à la nation diffusée par l’agence officielle de presse, il évoque l’organisation d’une conférence nationale qui réunirait tous les acteurs politiques y compris l’opposition pour aboutir à une série de réformes. Une proposition qui ressemble à ce que le président avait fait au début de son quatrième mandat.
S’il gagne, Abdelaziz Bouteflika affirme qu’il invitera toutes les « forces économiques, politiques et sociales » du pays à une « conférence nationale ». Objectif, trouver un « consensus » sur les réformes et, peut-être, modifier la Constitution.
Consulter tout le monde, puis réformer la Constitution, c’était déjà la promesse du président Bouteflika après son élection en 2014. L’image d’Ahmed Ouyahia, désormais Premier ministre, recevant l’ancien chef de l’Armée islamique du salut Madani Mezrag, avait profondément marqué l’opinion. La Constitution avait été remaniée en 2016, deux ans plus tard.
Mais la promesse d’une conférence nationale, c’est aussi la possibilité de gagner du temps pour établir la succession d'Abdelaziz Bouteflika. Une série de consultations menées par l’entourage du président avait débuté très discrètement ces derniers mois, sans résultat. Elles pourraient ainsi se poursuivre, après l’élection.