Au Kenya, les inquiétudes grandissent autour de la disparition de Caroline Mwatha, une activiste des droits de l’homme qui n'a plus donné signe de vie depuis mercredi. Elle enquêtait sur des crimes extrajudiciaires perpétrés dans le quartier populaire de Dandora, à Nairobi. Amnesty International lance une alerte.
Caroline Mwatha a quitté son domicile mercredi matin, laissant derrière elle ses deux enfants. Aucun signe de vie depuis, hormis ce coup de téléphone donné à son mari samedi dernier depuis son portable, sans entendre le son de sa voix.
Caroline Mwatha est la fondatrice d’une organisation de défense des droits de l’homme dans le quartier de Dandora, un bidonville de Nairobi. Le « Dandora Social Justice Centre » est spécialisé dans les exactions policières.
Ces dernières semaines, elle rencontrait des familles de victimes de crimes extrajudiciaires. Ces exécutions ciblées commises par des policiers en civil sont régulièrement dénoncées par des militants kényans des droits de l’homme.
L’organisation de Caroline Mwatha en a recensé 11 au mois de novembre dans le seul quartier de Dandora. Elle enquêtait sur ces faits.
Wilfried Olal, activiste à ses côtés, s’inquiète de sa disparition. « Cela n’était jamais arrivé au sein de notre organisation ».
Amnesty International interpelle ce dimanche les autorités et appelle à des investigations poussées pour retrouver Caroline Mwatha.