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Guinée-Bissau: le syndicat des enseignants annonce de nouvelles grèves

La capitale de la Guinée-Bissau, paralysée par une manifestation d’élèves, le vendredi 8 février, a repris son rythme normal. Un calme précaire cependant, même si la circulation a repris sur les principaux axes routiers. Toutefois, le spectre d’une nouvelle violence n’est pas loin, puisque le syndicat des enseignants annonce pour jeudi une nouvelle vague de grève de 30 jours. Plusieurs observateurs craignent des troubles qui pourraient servir de prétexte pour compliquer davantage le processus électoral en cours.

Le calme est revenu à Bissau. Le trafic, interrompu par le mouvement des élèves, a repris. Toutefois, les stigmates et les violences de vendredi restent partout visibles comme par exemple des pneus calcinés et des troncs d’arbres qui jonchent encore certaines artères de la capitale.

Le spectre d’une année blanche demeure puisque les trois syndicats des enseignants maintiennent encore leur mot d’ordre de grève de 30 jours à partir de jeudi.

« Je confirme que dès lundi, nous allons déposer un préavis de grève, un mouvement que nous allons commencer jeudi 14, pour une durée de 30 jours », annonce Domingos Carvalho, président du Sinaprof, le puissant syndicat national des enseignants.

Pourtant, vendredi, les autorités avaient annoncé que les salaires étaient disponibles, une affirmation aussitôt démentie par le syndicaliste.

« Nous n’avons reçu aucun franc sur nos comptes. Cela reste valable pour nos collègues contractuels. Personne n’a reçu le moindre sou », insiste-t-il.

La crainte d’une année blanche n’est donc pas totalement dissipée et la charte 21 – le collectif des élèves – menace de descendre à nouveau dans les rues, dès lundi, pour protester précisément contre une possible reprise de la grève des enseignants, synonyme, pour eux, d’ « année blanche ».

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