En Tunisie, la justice a condamné, ce samedi 9 février, sept accusés à la prison à vie dans les procès des attentats de 2015 contre le musée du Bardo et un hôtel à Sousse. Soixante-et-une personnes ont été tuées. A l’issue néanmoins de ces deux procès, beaucoup de zones d’ombre perdurent.
Il y avait des dizaines de personnes sur le banc des accusés mais beaucoup y étaient pour avoir été en contact avec des fugitifs. Les principaux responsables ont été tués ou sont donnés pour morts. L'étudiant qui avait ouvert le feu sur une plage et dans un hôtel, à Sousse, avait été abattu.
Présence d'amphétamines
Celui qui est présenté comme cerveau de l'opération contre le Bardo, Chamseddine Sandi, aurait été tué, en 2016, dans un raid américain, en Libye, selon des médias tunisiens. Les investigations ont montré la présence d'amphétamines dans le corps de l'un des tireurs.
Le deuxième assaillant s'était rendu en Syrie, en décembre 2014, en passant par la Libye, mais rares sont les dépositions à avoir apporté un réel éclairage sur les faits. C'est d'ailleurs ce que déplore l'avocat des victimes françaises de l'attentat du Bardo.
Un « organisateur central »
« On sait qu'il y a un organisateur central et deux tireurs, mais la motivation intime des accusés ne semble pas intéresser le tribunal », explique Maître Gérard Chemla.
Ces audiences avaient un caractère un peu particulier puisqu'elles ont pu être suivies dans des salles d'audience, notamment en France, mais aussi en Belgique.
Sept condamnations à la prison à vie
Sept condamnations à la prison à vie ont été prononcées. Cinq autres accusés écopent de peines allant de six mois à six ans de prison. Dix-sept autres ont été acquittés. On sait déjà que le parquet veut faire appel.