Au Gabon, Frederic Massavala Maboumba, porte-parole de la coalition des partis qui soutiennent Jean Ping, écope de cinq années d'emprisonnement dont trois avec sursis, pour provocation à un attroupement non armé. Il est détenu depuis déjà seize mois à Libreville. Ses avocats dénoncent une décision politique.
Frédéric Massavala n’était pas présent dans le box des accusés lorsque le tribunal a rendu sa décision. Maître Henri Ulrich Moutendi Mayila est choqué par la sentence contre son client.
« Cette peine est trop lourde. Honnêtement, dans cette affaire, mon client méritait l’acquittement. C’est une sanction politique. C’est une décision politique, purement politique. Elle n’a rien de juridique », affirme-t-il avant de justifier pourquoi son client ne pouvait pas être condamné au-delà d’un an de prison.
« Monsieur Massavala est poursuivi, dans cette affaire, pour « provocation directe à un attroupement non armé et instigation à un attroupement non armé ». En principe, il ne peut même pas être poursuivi pour ces faits-là parce que ce n’est pas lui qui a provoqué ou qui a instigué à l’attroupement. Il a participé. Donc, ici en principe, il tombe sous le coup de l’article 81 et la sanction va de deux mois de prison à un an. Donc en principe, si monsieur Massavala avait été condamné, la peine maximale aurait été de un an et il aurait été libéré, ce jour », a ajouté Maître Henri Ulrich Moutendi Mayila.
Frédéric Massavala restera en prison durant huit mois encore. Il a dix jours pour faire appel.