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Assassinat d’un journaliste au Ghana: la profession compte maintenir la pression

Vendredi matin 8 février se tenait à Accra une cérémonie en mémoire du journaliste Ahmed Hussein-Suale, assassiné le 16 janvier. Ce membre de la cellule d'investigation ghanéenne « L’œil du Tigre » avait notamment collaboré au documentaire révélation « Number 12 » sur la corruption dans le monde du football, menant à la dislocation de sa fédération.

Environ 200 personnes, famille, diplomates, défenseurs des droits de l'homme, mais aussi journalistes dont Anas Aremeyaw Anas, se sont réunies au siège de l'Association des journalistes à Accra pour un dernier hommage à Ahmed Hussein-Suale.

Pour Samuel Komla Agbotsey d'Amnesty International Ghana, il est crucial de ne pas oublier cette tragédie. « Son droit à la liberté, son droit à la vie et son droit de travailler dans un environnement sûr ont été violés. Et c'est inacceptable dans une démocratie comme le Ghana. Cet hommage est là pour ne pas oublier ce qui s'est passé il y a seulement quelques semaines. »

Alors que la police annonçait jeudi avoir arrêté six suspects, le président de l'Association des journalistes, Affail Monney, martèle que l'enquête doit aboutir au plus vite : « Ce n'est pas suffisant. Nous continuerons de faire pression. Cette cérémonie est un signal envoyé au gouvernement et à la police : nous gardons l’œil ouvert. Nous ne serons satisfaits que lorsque les coupables auront été arrêtés. »

L'initiative « mercredi noir » a par ailleurs été lancée, à Accra, invitant les journalistes à se vêtir de noir chaque mercredi pour rappeler les menaces qui pèsent sur la profession.

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