Au Sénégal, Khalifa Sall a choisi de rallier le candidat Idrissa Seck. Dans une déclaration écrite, publiée ce vendredi soir, l’ex-maire de Dakar explique qu’il a décidé d’accepter « l’offre d’alliance » du candidat. Khalifa Sall, plus tôt dans la journée, a été fixé sur son sort par la cour de justice de la Cedeao, qui a rejeté ses demandes de mesures d’urgence pour participer au scrutin du 24 février. C’est un nouveau soutien de poids pour Idrissa Seck.
Plus qu’un ralliement, c’est un « partenariat » qui a été scellé entre les deux hommes. Dans sa déclaration, Khalifa Sall évoque « un engagement commun de rupture et de refondation de la gouvernance ». Un engagement face à une « démocratie mise à mort ». Ce sont ses mots pour décrire le septennat du président Macky Sall, depuis toujours rendu responsable de son emprisonnement.
Cet accord était en cours de négociation depuis quelques jours. Tout part de la visite d’Idrissa Seck venu voir Khalifa Sall en prison. A la sortie, le 28 janvier, le candidat promet s’il est élu de venir « prendre » l’ancien maire de Dakar, de le libérer.
L’accord prévoit-il un poste pour Khalifa Sall en cas de victoire ? Ses proches précisent que c’est avant tout le projet et le programme du candidat Idrissa Seck qui a convaincu Khalifa Sall. Surprenant quand on sait que l’un est libéral et l’autre socialiste.
Mais le projet, c’est surtout de faire face à Macky Sall. Avec ce ralliement, espère la coalition de l’ex-maire de Dakar, Idrissa Seck pourrait bien devenir le principal opposant au président. Et un obstacle sérieux pour accéder à un second mandat.