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Afrique du Sud: Ramaphosa tente de rassurer sur l’économie de son pays

Le président Cyril Ramaphosa a délivré jeudi 7 février son très attendu discours à la Nation. Souvent dépeint comme homme providentiel du pays, il doit faire face à une récession économique, des entreprises publiques endettées et de nouveaux scandales de corruption.

A la tribune du Parlement, le président a donc cherché avant tout à rassurer la confiance des investisseurs. C’est un dossier que Cyril Ramaphosa ne pouvait pas se permettre d’ignorer. Eskom, le géant de l’électricité est fortement corrompu et endetté. Eskom est au bord du gouffre, et menace d’emporter dans sa chute la fragile confiance des investisseurs dans l’économie sud-africaine.

« Le gouvernement va aider à renflouer les caisses d’Eskom, mais l’entreprise doit prendre des décisions urgentes pour réduire drastiquement sa dette et doit développer un nouveau modèle économique », a déclaré le chef de l'Etat.

Ramaphosa tâche de rassurer. Il mentionne l’augmentation des investissements étrangers depuis un an ou encore promet de créer 250 000 emplois. Rassurer aussi sur la vague d’accusations de corruption qui touchent plusieurs ministres de son gouvernement. « Les révélations qui ont émergé sont très perturbantes. La vérité doit être exposée et s’il y a matière à poursuivre en justice, la procédure doit suivre », a-t-il jugé.

Fait marquant, à force d’insister sur son bilan économique, le président a à peine mentionné son projet d’expropriation des fermiers blancs et de redistribution des terres à la population noire. Une réforme, qui, il le sait, inquiète ses partenaires économiques.

L’Afrique du Sud organise son élection présidentielle dans quatre mois. Cyril Ramaphosa est arrivé au pouvoir l’an dernier et reste le grandissime favori de l’élection avec 61% des opinions de vote.
 

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