À Uvira, le chef-lieu provisoire de la province du Sud-Kivu, à l’est de la RDC, la population s’insurge contre la multiplication des barrières illégales érigées par certains Wazalendo, qui paralysent la mobilité et étouffent l’économie locale. Ces points de contrôle, recensés au nombre de 38 sur 58 kilomètres, pèsent lourdement sur les habitants, en particulier les plus vulnérables. Les autorités promettent des solutions, mais la population exige des actions rapides pour rétablir la libre circulation.
Les habitants d’Uvira dénoncent la multiplication des barrières illégales installées par certains Wazalendo sur la route nationale et les voies menant aux hauts et moyens plateaux. Ces points de contrôle, jugés coûteux, entravent la mobilité et aggravent les difficultés économiques des riverains.
D’après la Nouvelle Société Civile Congolaise, pas moins de 38 barrières ont été recensées sur un tronçon de 58 kilomètres dans le territoire d’Uvira.« Ces barrières paralysent nos déplacements et asphyxient l’économie locale. Les autorités doivent agir rapidement », déplore Paul Byamungu Shamamba, coordinateur territorial de la société civile.
Un fardeau pour les plus vulnérablesLa présidente des Forces Vives d’Uvira, Godelive Lungambo, condamne l’impact de ces barrières sur une population déjà fragilisée par la crise économique. « Les usagers, surtout les petites commerçantes, sont écrasés par ces taxes illégales qui engloutissent leurs revenus. C’est intolérable », affirme-t-elle.
Certains Wazalendo justifient ces barrières par l’absence de soutien de l’État. Dalton Waombela Mwila, porte-parole de la Coalition Nationale pour la Souveraineté du Congo, dirigée par William Amuri Yakutumba, explique :« Sans prise en charge, nos combattants érigent ces barrières pour survivre. »
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Les autorités locales et provinciales promettent d’agir. Jean de Dieu Mabiswa Selemani, administrateur du territoire d’Uvira, privilégie le dialogue pour résoudre la situation. De son côté, le gouverneur du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi Sadiki, annonce des mesures pour encadrer les Wazalendo. « Avec le soutien du gouvernement central, nous identifions ces combattants pour mieux les encadrer et supprimer ces barrières », assure-t-il.
En attendant des solutions concrètes, les habitants d’Uvira continuent de pâtir de ces obstacles. Ils appellent l’État à restaurer la libre circulation et à garantir leurs droits fondamentaux.


