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RDC-Uvira : des sinistrés des inondations de 2020 s’indignent de leurs conditions de vie

Trois ans s’écoulent déjà après des fortes inondations qui ont frappé la ville d’Uvira. Les sinistrés de ces désastres  hébergés au site Azuri, basé à Kasenga, mènent une vie déplorable. Une messe de recueillement  aux personnes mortes, était organisée ce lundi. 

Les sinistrés des inondations de 2020 à Uvira, ont commémoré ce lundi 17 avril,  trois ans après des catastrophes  naturelles graves  qu’a connues cette ville.  Une messe de réflexion aux personnes qui ont perdu des vies, était organisée à cet effet.  Avec un visage d’angoisse, Prosper Ali Munga, président des sinistrés au site  Azuri, regrette de l’état de vulnérabilité de la population causé par ces désastres. 

« La date du 17 avril 2020 restera gravée dans les mémoires de la population de la ville d’Uvira. Car ces inondations ont causé plusieurs morts et plusieurs biens ont été perdus en laissant la population dans la précarité», a déclaré André Byadunia Mashaka, Coordinateur de la nouvelle société civile congolaise axe sud de la province du Sud-Kivu. M. Mashaka plaide pour l’assistance aux familles sinistrées mais aussi le curage des rivières de la ville pour prévenir les risques.

Lire : Uvira : inondations dans plusieurs quartiers à la suite de la montée des eaux du lac Tanganyika

Exposés encore une fois aux inondations, les déplacés du site Azuri dénoncent des mauvaises conditions de vie. A visage triste, Sifa Esther, une femme de trois enfants, témoigne de manque des installations sanitaires adéquates. 

« Nous vivons dans des bâches usées qui ne peuvent plus contenir la pluie. Nous passons toutes les nuits à la belle étoile, car ce site est exposé à des inondations. Nous n’avons pas d’installations sanitaires, de kits hygiéniques, de nourriture et autres urgences pour une vie humaine », a-t-elle signalé. 

Pendant que la messe de commémoration se poursuivait, les personnes se vidaient   de leurs maisons pour des églises et écoles la même nuit de 17 au 18 Avril suite au débordement  des eaux de la rivière Kalimabenge qui envahissent les maisons se trouvant sur les avenues plages d’or,  embouchures et autres dans des quartiers Nyamianda, Kilibula et Kabindula. 

Joséphine Mungubi

 

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