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SÉCURITÉ

RDC: un an d’occupation du M23, les voix se lèvent pour exiger la fin de la coopération militaire EAC-FARDC

La rébellion du M23 a totalisé, ce mardi 13 juin,  une année dans la cité frontière de Bunagana malgré la présence des troupes de la force régionale de l’EAC accusées de cohabiter avec les rebelles. La société civile hausse le ton. Human Rights Watch (HRW) dans son rapport publié ce mardi sur la situation des droits de l’homme en RDC,  dénonce les exactions contre les civils commises par les troupes du M23 entre novembre 2022 et mars 2023.

Une année écoulée déjà jour pour jour, les combattants du M23 se sont emparés de la cité de Bunagana.  Sur terrain, les rebelles du mouvement du 23 mars cohabitent avec les EACRF, rapportent plusieurs sources concordantes de la société civile. Sous l’œil impuissant de la force régionale de l’EAC et de la MONUSCO, le M23 occupe plusieurs zones.

Estimant l’échec des efforts diplomatiques et les tentatives des offensives militaires, les organisations de la société civile à l’Est de la République démocratique du Congo demandent encore une fois l’offensive contre les positions du M23.

« Il est grand temps que l’armée congolaise prenne ses responsabilités », estime Marionn Ngavho, président de la société civile à Goma.

Human Rights Watch dans son rapport publié ce mardi 13 juin sur les exactions commises par les troupes du M23 entre novembre 2022 et mars 2023, affirme que les rebelles du M23 ont perpétré des exécutions illégales, des viols et d’autres crimes de guerre manifestes.  

«Les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda ont perpétré des exécutions illégales, des viols et d’autres crimes de guerre manifestes», affirme HRW.

Lire : RDC : malgré les critiques, le mandat de la force régionale de l’EAC est prorogé

Dans ce même rapport, cette organisation de défense des droits humains indique que la situation sécuritaire catastrophique a été aggravée par l’état de siège proclamé dans la région et par la collaboration de l’armée congolaise avec plusieurs groupes armés.

Le mouvement citoyen congolais de lutte pour le changement (LUCHA) suggère au gouvernement de lever d’urgence l’État de siège afin que les militaires et policiers défendent valablement la patrie et laisser la politique aux civils.

La situation sécuritaire à l’Est de la RDC, principalement à Rutshuru et à Masisi au Nord-Kivu, demeure préoccupante où la force régionale de l’EAC peine à neutraliser le mouvement rebelle M23, depuis son déploiement dans la zone en décembre 2022.  Cette situation affecte la vie des populations et de ses entités, les plongeant dans une misère, une précarité sans précédent dont les tueries, assassinats, pertes de biens, le chômage, le déplacement massif, la faim et les maladies.

Augustin Sadiki

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