Le Consortium SOCIPO-Africa ( Consortium Société Civile populaire pour l’ Afrique) et CCNU organisent une marche populaire contre les propos de Kagame. Ces deux organisations veulent passer à la pression populaire pour dénoncer l’humiliation du président rwandais contre la RD Congo.
Du 29 au 31 mai prochains, les Sud-Kivuciens se préparent à une marche pour contester les propos du président Kagame. Lors de son récent voyage à Paris, le président rwandais a dit qu’il n’y a jamais eu de crimes en République démocratique du Congo.
«Il n’y a pas eu de crimes, c’est la théorie du double génocide qui est à l’œuvre… », a-t-il répondu aux questions de France 24 et RFI.
Selon des sources concordantes en RDC, M. Kagame aurait nié les crimes commis à l’Est de la RDC entre 1993 et 2003 impliquant son armée comme signalé par le rapport Mapping des experts des Nations Unies.
Cependant, ces propos n’ont pas été bien accueillis par le Consortium SOCIPO-Africa et CCNU. En effet, le Consortium SOCIPO-Africa et CCNU invitent aussi la Société civile rwandaise à s’opposer aux dernières prises de position de Kagame.
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Jusqu’où seront-ils arrivés ?
Sur ce, SOCIPO-Africa et CCNU veulent porter le chapeau de la démocratie. D’où elle reconnaît la marche comme une forme d’expression populaire.
De ce fait, ils font appel à 22 associations kivuciennes des victimes et rescapés des massacres de Kivu pour une manifestation.
Par ailleurs, ces organisations réclament la justice pour toutes les victimes de massacres de l’Est de la RDC.
Ces crimes sont-ils réels ?
Le rapport du Mapping des Nations Unies reste le miroir de référence pour ces crimes. Il s’agit d’un document qui retrace les cas de massacres des populations civiles, des messages d’incitation à la haine et à la violence. De plus, il s’ajoute des actes de pillages et destruction des biens des populations.
Un rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme sur les violations des droits de l’homme. Et des droits internationaux commis en RDC entre 1993 et 2003.
Il a été rendu public depuis 2010, mais les présumés auteurs de ces crimes ne sont pas encore traduits en justice. Ces crimes impliquent plus de 20 milices et huit armées étrangères, dont celles du Rwanda et de l’Ouganda.
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Par Ntambwe Ngoy Jordan