Les FARDC annoncent d’importantes avancées dans le Sud-Sud-Kivu, où plusieurs positions stratégiques ont été reprises aux combattants de l’AFC/M23. Ces reconquêtes renforcent la pression sur le groupe rebelle et sécurisent des axes vitaux pour les populations locales.
Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont annoncé avoir réalisé d’importantes avancées militaires dans le Sud-Sud-Kivu, marquant une nouvelle étape dans les opérations engagées contre les groupes armés actifs dans cette partie de la province. Plusieurs positions stratégiques, jusque-là occupées par les combattants de l’AFC/M23, sont désormais passées sous contrôle des forces régulières.
Selon le lieutenant Mbuyi Kalonji Reagan, porte-parole des opérations Sukola 2, les unités engagées ont mené des offensives coordonnées dans plusieurs zones jugées sensibles. Ces actions ont permis de reprendre le contrôle de Katogota, du centre de Kaziba, de Point Zéro, ainsi que d’autres localités environnantes où les rebelles avaient établi des bases de repli ou des points de pression sur les populations civiles.
Les positions récemment reconquises constituent, selon les FARDC, des axes majeurs permettant de sécuriser des zones de circulation essentielles pour les habitants et pour les opérations logistiques de l’armée. La reprise de Katogota et de Kaziba, notamment, est présentée comme un avantage tactique important, ces localités étant souvent considérées comme des passages obligés entre plusieurs territoires du Sud-Kivu.
Le porte-parole souligne que l’objectif de ces offensives est non seulement de neutraliser les positions rebelles, mais aussi de réduire leur capacité d’influence sur les villages environnants, où l’insécurité a perturbé les activités économiques et provoqué des déplacements de populations ces derniers mois.
Pertes infligées et matériel récupéré
Les FARDC affirment avoir infligé de lourdes pertes en vies humaines aux combattants de l’AFC/M23 au cours de ces opérations. Elles indiquent également avoir saisi plusieurs armes, des munitions ainsi que des engins explosifs improvisés (EEI) qui, selon elles, étaient utilisés pour entraver l’accès des forces régulières et semer la crainte parmi les communautés locales.
Bien que l’armée ne précise pas le bilan exact, elle assure que ces opérations visent à diminuer de manière durable les capacités offensives du groupe rebelle, souvent accusé par les autorités de mener des attaques ciblées contre les positions militaires et des actes d’intimidation contre les civils.
Les FARDC rappellent que ces opérations s’inscrivent dans un plan plus global de stabilisation du Sud-Sud-Kivu. Des opérations de ratissage, de contrôle et de consolidation sont toujours en cours dans plusieurs zones montagneuses ou difficilement accessibles, où des poches de résistance seraient encore actives.
L’armée souligne que la restauration de l’autorité de l’État demeure l’un des objectifs centraux de ce dispositif. Cela implique non seulement la poursuite des opérations militaires, mais aussi le déploiement progressif de services publics essentiels, la réouverture de certains axes routiers et la réactivation des structures administratives locales dans les zones sécurisées.
Les autorités militaires exhortent les populations locales à rester vigilantes et à collaborer avec les forces de sécurité. Elles insistent sur la nécessité de fournir des informations fiables permettant d’identifier les mouvements suspects, d’éviter les infiltrations rebelles et de protéger les zones récemment sécurisées.
