Le Sud-Kivu a donné ce mardi le coup d’envoi des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre lors d’une cérémonie tenue à Uvira. L’édition de cette année met en avant la lutte contre les violences numériques, désormais omniprésentes et particulièrement ciblées envers les femmes. Autorités, organisations locales et acteurs de la société civile se sont unis pour renforcer la protection des femmes et des filles.
La province du Sud-Kivu a procédé ce mardi 25 novembre au lancement officiel de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles, lors d’une cérémonie organisée dans la salle de l’Auditorium des Femmes, à la mairie d’Uvira, en commune de Kalundu.
Cette activité, placée sous la coordination de la Division provinciale du Genre, Famille et Enfant, a réuni des représentants d’organisations de défense des droits humains, des acteurs de la société civile, des structures étatiques, des ONG locales et internationales ainsi que des autorités provinciales et urbaines.
Présidant la cérémonie, le ministre provincial du Genre, Famille et Enfant, également en charge de la Justice et des Droits humains, Faustin Mayani, a officialisé le lancement de cette campagne en rappelant l’urgence de combattre toutes les formes de violences basées sur le genre.
Il a souligné que la violence numérique figure aujourd’hui parmi les formes les plus répandues, ciblant particulièrement les femmes politiques, les journalistes et les défenseures des droits humains. « La violence numérique est en hausse et vise à faire taire les femmes. Le numérique doit être un espace de liberté, pas de peur. Nous devons tous nous mobiliser pour ériger des barrières contre le harcèlement en ligne, le chantage, l’humiliation et toute autre forme de violence numérique », a déclaré le ministre Mayani.
Il a par ailleurs rappelé l’existence de la loi sur le numérique et insisté sur la nécessité de son application effective afin de mieux protéger les femmes et les filles contre les abus commis sur les plateformes digitales.
Appel à la paix et à la solidarité
Dans son intervention, la ministre provinciale de la Jeunesse et de l’Éducation, Catherine Balemba, a lancé un appel à la communauté internationale afin qu’elle renforce son implication dans la recherche de la paix à l’Est de la RDC.
Elle a affirmé que la persistance de l’insécurité constitue un facteur aggravant des violences faites aux femmes, particulièrement dans les provinces touchées par les conflits.
Les 16 jours d’activisme sont célébrés cette année sous le thème national : « Tous mobilisés pour mettre fin à la violence numérique à l’égard des femmes et des filles », et le thème international : « Tous unis pour mettre fin à la violence numérique contre les femmes et les filles ».
La cheffe de la Division provinciale du Genre, Famille et Enfant, madame Joséphine, a annoncé que plusieurs activités de sensibilisation seront menées dans la ville d’Uvira ainsi que dans les territoires de Fizi et Mwenga. Ces actions visent à informer les communautés, prévenir les violences basées sur le genre et promouvoir la protection des femmes et des jeunes filles.
