La communauté Bashi à Uvira subit des menaces de mort et des discours haineux, dénoncés par le député Bubasha Tangani’a David, qui appelle à un dialogue urgent pour préserver l’unité. Dans un contexte tendu marqué par l’offensive du M23/AFC, ces actes visent aussi les autorités provinciales. Le gouverneur Purusi promet des poursuites contre les responsables.
Le député provincial Bubasha Tangani’a David, président de la Commission Défense et Sécurité de l’Assemblée du Sud-Kivu, a vivement dénoncé les menaces de mort et les discours haineux visant les autorités provinciales ainsi que la communauté Bashi à Uvira. Dans un contexte sécuritaire tendu, marqué par l’offensive du M23/AFC, accusé par Kinshasa d’être soutenu par le Rwanda, l’élu d’Uvira condamne des agissements internes visant à semer la division.
«Des individus mal intentionnés, clairement identifiés, attisent la haine et fragilisent notre unité face à l’ennemi. Cela est intolérable », a-t-il déclaré.
Depuis plusieurs mois, Uvira connaît une montée des tensions, alimentée par des messages audio anonymes circulant sur les réseaux sociaux, ciblant les autorités et stigmatisant la communauté Bashi. Ces actes compromettent la cohésion sociale et la gouvernance provinciale, désormais basée à Uvira. M. Bubasha appelle à un dialogue urgent réunissant notables, jeunes, société civile et acteurs locaux pour apaiser les tensions et restaurer la confiance.
« Nous devons rester unis face à la menace extérieure », a-t-il insisté.
Dans un message, le gouverneur Jean-Jacques Purusi a renforcé cette position, condamnant fermement les discours de haine et les intimidations contre les institutions et les communautés. « En ces temps de crise, l’unité est notre force. Les responsables de ces actes seront traduits en justice », a-t-il averti.
Il a également plaidé pour la protection des efforts de résistance populaire et l’ouverture d’un couloir humanitaire sécurisé pour les déplacés et les populations isolées.


