Deux personnes de la communauté Hutue ont péri dans des échauffourées qui lui ont opposées à la communauté Nande. Ces accrochages ont eu lieu dimanche 25 octobre 2020, dans la ville de Kiwanja à Rutshuru.
Aux coups de la machette et autres armes blanches, ces deux jeunes Hutus de la RDC sont tombés sur le champ d’honneur. Cependant, leurs corps ont été acheminés à la morgue de l’hôpital général de Rutshuru.
Quel est le nœud du problème ?
Selon les organisations de la société civile, tout est parti d’un cas de kidnapping d’un jeune Hutu par la jeunesse Nande. Ce qui n’a pas sonné aux oreilles des jeunes Hutus qui ont voulu poursuivre les ravisseurs dans un quartier réputé des jeunes Nandes pro-maï maï. Delà, des dialogues ont commencé afin de trouver une solution. Mais ces pourparlers se sont transformés aux bagarres, causant des morts et des blessés.
L’organisation AFRIKA AMANI qui s’est dite préoccupée par cette situation, appelle les parties en conflit à l’apaisement et à privilégier l’intérêt global :
« Le temps des conflits ethniques est révolu. Nous appelons les uns et les autres à l’apaisement. Nous devons œuvrer pour le développement éducationnel durable et non pour des conflits qui nous regardent. Nous insistons sur l’intérêt global. La tolérance devrait être un mode de vie », explique Theoneste Bahati Gakuru, chargé de la communication de l’organisation AFRIKA AMANI.
L’organisation AFRIKA AMANI qui ne décolère pas, pointe le doigt la passivité des services de sécurité qui sont arrivés en retard. L’armée a si remettre l’ordre en tirant quelques balles en l’air.
Que faut-il faire ?
Cette société, AMANI appelle les leaders communautaires à éviter d’en être les instigateurs des conflits au contraire de bien vouloir œuvrer pour l’unité des communautés.
«Nous appelons les leaders communautaires à tenir les langages conciliants et unifiants au lieu de mettre le feu sur leurs passages », martèle M. Bahati.
L’organisation AFRIKA AMANI appelle les FARDC à assainir la zone et à traquer tous ces groupes armés sans parti pris.
Pour AFRIKA AMANI, il n’y aura jamais la paix sans justice.
« Il n’y aura pas de paix sans justice. La justice doit prendre cette question au sérieux. Tous les instigateurs et les auteurs des actes des violences doivent être poursuivis par la justice », dit Theoneste Bahati Gakuru.
Rappelons que, depuis un certain temps, les jeunes Hutus et Nandes s’accusent mutuellement d’être des collaborateurs du groupe armé CMC. Un groupe rebelle très actif dans le Masisi et Rutshuru.
Par Freddy bin Sengi