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RDC : plus de 188 milles personnes sont dans les besoins d’aides humanitaires dans le Nord-Kivu

Depuis la reprise des affrontements entre l’armée congolaise (FARDC) et le groupe armé Mouvement du 23 mars (M23), le 20 octobre dernier dans la province du Nord-Kivu à l’est de la RDC, plus de 188 000 personnes se sont déjà déplacées. Elles sont en effet dans des besoins d’aides humanitaires, une situation à laquelle alerte OCHA-RDC.

Plus de 76 milles enfants ont arrêté leur scolarité. 54 % des personnes déplacées vivent au sein des familles d’accueil ainsi que d’autres milliers sont dans les écoles, hôpitaux, églises et dans les autres sites improvisés. Ces affrontements ont fait des victimes civiles et des infrastructures civiles, notamment les structures de santé, les écoles etc.

« Les affrontements de ces dernières semaines rendent encore plus pénible le quotidien de dizaines de milliers de personnes qui, depuis huit mois, paient un lourd tribut. Il est important que ces violences s’arrêtent afin que les civiles puissent entamer un retour et reprendre le cours de leurs vies », a déclaré Bruno Lemarquis, coordinateur humanitaire en RDC.

A lire : RDC: affrontements près de Goma entre les FARDC et le M23, l’armée congolaise rassure

Les acteurs humanitaires au secours des déplacés

Malgré la situation sécuritaire qui est tendu, les acteurs humanitaires, en collaboration avec les autorités provinciales, apportent leur secours d’urgence aux déplacés. Nous pouvons citer l’aide en denrées alimentaires qui ont été distribuées à plus de 65 500 personnes déplacées et familles d’accueil les plus vulnérables dans le territoire de Nyiragongo. Plus de 2000 enfants bénéficient d’une thérapie psychosociale.

Les services d’hygiène d’eau potable sont aussi fournis. Mêmes les sensibilisations sur les violences basées sur le genre, d’abus et d’exploitation sexuelle ainsi que la prise en charge des victimes sont mises en œuvre. En ce qui concerne l’hébergement, les ONGs humanitaires et les autorités provinciales travaillent ensemble pour identifier des sites où les déplacés peuvent être hébergés.

« Il est impératif de respecter les droits de l’Homme, le droit international humanitaire, notamment la protection des civils et des infrastructures civiles, ainsi que les principes d’humanité, d’impartialité, de neutralité et d’indépendance qui régissent l’action humanitaire. Il est également important de lutter contre les messages de haine et l’incitation à la violence car ces messages peuvent potentiellement mener à des attaques ciblées contre des civils en raison de leur identité et à exacerber la situation actuelle. Il est aussi primordial d’assurer la facilitation d’un accès humanitaire sure et sans entrave pour que nous puissions atteindre les personnes dans le besoin où qu’elles soient », a indiqué M. Lemarquis.

Par ailleurs, il a aussi ajouté que si l’aide humanitaire est primordiale pour sauver des vies et soulager les souffrances des populations affectées par les violences, elle n’est toutefois pas la seule solution aux problèmes humanitaires, qui viendra du rétablissement de la sécurité et de la paix.

Signalons que les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu abritent à elles seules plus de 64 % des 5,7 millions de personnes déplacées internes sur tout le territoire national de la RDC.

A lire aussi : Nord-Kivu : situation sécuritaire tendue à Rugari et Kiwanja

Willy Muhindo

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