EDUCATION

RDC-Nord-Kivu : Plus de 2 000 élèves privés de l’ENAFEP 2025 à cause de l’insécurité

By LE JOURNAL.AFRICA

July 05, 2025

Plus de 2 000 élèves, sur les 88 213 attendus dans la province éducationnelle Nord-Kivu 2, n’ont pas pu participer à l’Examen National de Fin d’Études Primaires (ENAFEP) du 1er et 2 juillet 2025, soit un taux d’absence d’environ 2,3 %. Cette situation résulte de l’insécurité causée par les groupes armés dans les territoires de Lubero et Beni, où des affrontements ont perturbé l’organisation des épreuves.

Dans la province éducationnelle Nord-Kivu 2, plus de 2 000 élèves ne se sont pas présentés à l’Examen National de Fin d’Études Primaires (ENAFEP), qui s’est tenu le 1er et 2 juillet 2025. Selon l’inspection provinciale de l’éducation, cette forte absence est attribuée à l’activisme des groupes armés dans les territoires de Lubero et Beni.

Sur un total d’environ 88 213 élèves attendus pour l’ENAFEP cette année dans la province éducationnelle Nord-Kivu 2, plus de 2 000 absents représentent un taux de déperdition estimé à environ 2,3 % (et non 13 %, chiffre incorrect au regard des données fournies). Kambale Bangahe Riguen, activiste des droits des enfants au sein du Parlement des Enfants de Butembo, déplore cette situation.

« Ce que nous avons constaté après l’ENAFEP est préoccupant. Selon l’inspection provinciale, plus de 2 000 enfants n’ont pas pu participer. C’est un chiffre très important », a-t-il déclaré lors d’une interview accordée à la presse.

D’après lui, cette absence massive est liée à l’insécurité dans plusieurs territoires du Grand Nord. « Des affrontements entre groupes armés ont eu lieu dans plusieurs localités la veille et même le jour des examens. Certains centres d’examen n’ont pas pu fonctionner. Les enfants n’ont pas pu s’y rendre, soit par peur, soit à cause de routes impraticables », a expliqué l’activiste.

Le territoire de Lubero est l’une des zones les plus touchées, avec des affrontements signalés juste avant et pendant les jours d’examen, rendant impossible l’organisation des épreuves dans certains centres. « Dans plusieurs endroits, les enfants n’ont même pas tenté de se déplacer, l’environnement étant trop menaçant », a-t-il ajouté.

Face à cette situation, Kambale Bangahe plaide pour une intervention urgente du gouvernement. « Nous demandons l’organisation de sessions de rattrapage pour permettre à ces enfants de passer leur examen. Ce n’est pas de leur faute s’ils ont manqué l’ENAFEP. Ils méritent une seconde chance », a-t-il insisté.

Il souligne l’importance d’une réponse rapide pour éviter de compromettre l’avenir éducatif de ces enfants victimes des violences armées. Bien que l’inspection provinciale de l’éducation ait reconnu ces absences, aucune mesure officielle de rattrapage n’a encore été annoncée. Ce silence des autorités, y compris du ministère de tutelle, préoccupe parents et éducateurs.

Alors que les groupes armés continuent de semer la terreur dans le Grand Nord, plus de 2 000 enfants risquent de perdre une année scolaire, compromettant ainsi leur parcours éducatif.

Gloire Kambale GT