Le Service provincial de la Pêche et de l’Élevage alerte sur une vague de mortalité inhabituelle chez les petits ruminants, notamment les moutons et les chèvres, observée dans la région de Beni depuis plusieurs jours. Cette situation préoccupante pourrait être liée à la peste des petits ruminants (PPR), une maladie virale hautement contagieuse.
Ce mercredi 13 août 2025, le Dr Louange Kakule Ngitsi, chef du bureau en charge des abattoirs à la Division provinciale de la Pêche et de l’Élevage, a confirmé lors d’un point de presse que des cas suspects ont été signalés à Beni-Ville, Beni-Territoire, Butembo et Lubero.
« Nous avons constaté une hausse alarmante de décès chez les chèvres et les moutons, souvent précédés de fièvre élevée, de diarrhée sévère, d’ulcères buccaux et, dans certains cas, de pneumonies », a-t-il précisé.
Des échantillons ont été prélevés et envoyés au laboratoire afin d’identifier formellement la cause de cette épidémie. Les premiers éléments orientent toutefois vers la peste des petits ruminants.
La peste des petits ruminants est une maladie virale qui affecte exclusivement les ovins et caprins. Très contagieuse, elle peut entraîner un taux de mortalité élevé et impacter fortement la production de lait et de viande, causant d’importantes pertes économiques aux éleveurs.
Appel à la vigilance et aux mesures préventives
Face à cette menace, le Dr Kakule Ngitsi invite les éleveurs à redoubler de vigilance et à adopter des gestes de prévention :
- Surveiller quotidiennement l’état de santé de leurs animaux ;
- Signaler immédiatement tout symptôme suspect aux services vétérinaires ;
- Éviter de consommer ou de commercialiser la viande d’animaux morts naturellement ;
- Ne consommer de la viande qu’avec l’aval des vétérinaires.
« Ces gestes simples peuvent faire la différence et éviter la propagation du virus dans nos élevages », insiste-t-il.
Le Service provincial de la Pêche et de l’Élevage assure que ses équipes restent mobilisées sur le terrain. Les résultats d’analyses en laboratoire seront communiqués dès leur disponibilité. En parallèle, une sensibilisation est menée auprès des communautés locales pour renforcer la prévention.
Le vétérinaire rappelle également l’importance de rester vigilant face aux maladies animales transmissibles à l’homme, comme l’anthrax ou la mpox.
« Avec l’engagement de chacun, nous pouvons contenir cette maladie et protéger notre cheptel », conclut le Dr Kakule Ngitsi.
Cette alerte est un signal fort adressé à tous les éleveurs de la région. La collaboration avec les vétérinaires et les agents de santé animale est essentielle pour freiner la progression de la maladie, éviter les pertes et préserver la santé publique.
Gloire Kambale GT


