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RDC : malgré les critiques, le mandat de la force régionale de l’EAC est prorogé

Réuni à Bujumbura, les représentants de pays membres de l’EAC ont prorogé le mandat de la force régionale de l’EAC. Une décision prise le 31 mai au cours du 21ème sommet des chefs d’Etats alors que son mandat devrait se clôturer le lendemain. Jugée « inefficace » par une couche sociale, cette force régionale restera sur le sol congolais jusqu’au 8 septembre 2023.

Conduite par Mbusa Nyamwisi, ministre d’Etat d’Intégration régionale, la délégation congolaise à Bujumbura capitale économique du Burundi, a approuvée à cette prorogation du mandat de la force régionale pour quatre mois de plus. Néanmoins avec un œil vigilant réclamant une évaluation en mi-juin.

« La Communauté est-africaine a décidé de la fin du mandat des forces régionales au 8 septembre 2023. Toutefois, la RDC a exigé que le 15 juin prochain, une évaluation de la présence du contingent EAC soit réalisée pour juger de son opportunité », le communiqué final.

De mandat en mandat mais la confiance est ailleurs. Pour la société civile, il est temps de remplacer cette force de l’EAC par l’armée de la SADC, vu que certains pays  membres de cette organisation  avaient eu à aider la RDC par le passé.

La population est  d’accord de l’entrée de  cette force.  Martin Mafikiri Mashimango, coordinateur adjoint de la nouvelle société civile congolaise axe Sud de la province du Sud-Kivu, qui dit que « la population est fatiguée de ces forces (MONUSCO et EACRF-DRC) ». Pour lui « Le gouvernement et la communauté internationale sont témoins des manifestations organisées journellement contre ces forces ».

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EACRF, une force passive ?

Au pays ou ailleurs, lors de ces multiples interventions, le président Félix Tshisekedi n’a jamais cessé de condamner la passivité de ces troupes de l’EAC sur le terrain. La raison pour laquelle la RDC a conditionné le renouvellement de ce mandat par une évaluation. 

Par ailleurs, le directeur adjoint de la communication à la présidence de la RDC, Giscard Kusema, a fait savoir que la voix de la RDC a été entendue. « La voix de la RDC a été entendue. Les Présidents insistent sur l’obligation de résultats et surtout sur le respect du mandat accordé à la force sous régionale. C’est un sursis qui a été accordé. On veut un mandat beaucoup plus offensif. Cette force va devoir s’activer réellement et donner des résultats pour lesquels elle avait été invitée », a laissé entendre Giscard Kusema.

Tout de même soulignons que les rebelles du M23 partagent certaines zones dans le territoire de Rutshuru avec les troupes Kenyans et Ougandais. Chose que ne cesse condamne la quasi-totalité de la société civile congolaise.

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Augustin Sadiki

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