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RDC: les chauffeurs congolais grèvent pour exiger l’harmonisation du prix de la carte d’entrée au Burundi

Le trafic Uvira-Bujumbura est au ralenti depuis le vendredi 14 octobre dans la ville d’Uvira. Ceci suite à une grève décrétée par les chauffeurs des voitures de transport en commun sur ce tronçon. Ces deniers décrient le mauvais traitement dont ils sont victimes de la part de l’Office Burundais de Recettes OBR, au Burundi pays voisin.

Ces chauffeurs fustigent contre le prix actuel de la carte d’entrée qui est à 30 000 BIF (soit à peu près neuf dollars américains) pour chaque entrée, une somme jugée exorbitante par ces chauffeurs. Rodrigue Musema est un chauffeur de l’agence pacifique et conseiller dans le comité des chauffeurs. Pour lui, depuis l’apparition du Covid-19, tous les dispositifs ont été abrogés en défaveur des chauffeurs porteurs des plaques congolaises.  « Nous organisons cette grève suite à ce problème qui nous tourmente beaucoup plus. Nous plaidons pour que nous puissions payer 75 000 BIF pour trois mois, comme c’était le cas avant Covid-19. Vraiment avec cette taxation nous travaillons en déficit. »

D’après ces chauffeurs, cette situation constitue un manque à gagner dans leur activité quotidienne. Chaque personne passagère paye 15 000 BIF, une somme qui ne peut pas répondre aux dépenses y relatives. Ces manifestants  demandent aux gouvernements Congolais et Burundais de se mettre ensemble pour une solution le plus tôt possible.

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La nouvelle société civile qualifie ce traitement d’injuste alors que les deux pays font partie de l’EAC, CEPGL  et autres  regroupements visant à faciliter la libre circulation des personnes et des marchandises. André Byaduniya, coordinateur de cette structure citoyenne, rappelle que l’Office Burundais de Recettes exige aux chauffeurs congolais une somme de 30 000 BIF qui équivaut à 9 USD à chaque entrée alors que du côté congolais les chauffeurs burundais payent 15 USD pour une carte d’entrée d’une validité de 14 jours. Ces chauffeurs ne lèveront leur mouvement de grève qu’après harmonisation entre les deux pays, conclut André Byaduniya.

Pour faire parvenir cette doléance aux autorités compétentes, la nouvelle société civile congolaise a accompagné les manifestants au bureau de la mairie d’Uvira, où ils ont déposé une lettre demandant aux autorités compétentes d’harmoniser avec leurs homologues burundais afin de leur faciliter la tâche. Le maire de la ville, Kiza Muhato, a promis aux manifestants de faire parvenir leurs doléances à sa haute hiérarchie.

Il est à noter que cette revendication qui n’a pas encore eu gain de cause date de plusieurs mois selon ces chauffeurs.

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Joséphine Mungubi

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