Un motard de 36 ans a été tué le 23 septembre 2025 dans une attaque des miliciens de la CODECO à Saliboko, territoire de Djugu (Ituri). Les assaillants ont pillé ses biens, laissant la population locale dans la peur. La société civile dénonce l’inaction des forces de sécurité face à l’insécurité croissante.
Le mardi 23 septembre dernier, une attaque attribuée aux miliciens de la CODECO a visé un convoi de commerçants ambulants dans la chefferie de Bahema-Nord, au centre commercial de Saliboko, territoire de Djugu (Ituri). Un motard a été tué sur le coup, selon des sources locales. L’incident s’est produit vers 11h37, alors qu’un groupe de commerçants à moto, en provenance de Largu Blukwa dans la localité de Tché, se dirigeait vers Bougna.
Au passage dans le centre de négoce de Saliboko, les miliciens ont ouvert le feu, tuant sur place Baraka, un homme de 36 ans originaire de Tché. Sa moto, ses marchandises et une importante somme d’argent ont été pillées par les assaillants. « Ce monsieur a été tué sur place, en plein centre de Saliboko. Son argent et ses marchandises ont été emportés, mais la moto est restée sur place », a témoigné Charité Banza, coordonnateur de la société civile de Djugu.
Ce dernier appelle les forces de sécurité à intervenir rapidement pour permettre la levée du corps et son transfert vers la famille de la victime à Tché, afin d’organiser un enterrement digne. Il déplore également l’inaction des autorités face à la recrudescence de l’insécurité dans la région. « Des militaires sont stationnés non loin de Saliboko, pourtant ce sont toujours les civils qui meurent. Nous dénonçons cette situation. Que font les forces loyalistes ? Quelles mesures prennent-elles pour prévenir ces attaques et protéger la population ? » s’est indigné Charité Banza.
Cette attaque s’inscrit dans un climat sécuritaire toujours tendu à Djugu, où les miliciens de la CODECO continuent de semer la terreur dans plusieurs localités, malgré la présence des Forces armées de la RDC (FARDC). La société civile exhorte les autorités militaires à prendre des mesures urgentes pour sécuriser les axes routiers et protéger les civils et leurs biens dans cette région en proie à l’instabilité depuis plusieurs années.
