Trois civiles ont été tués et des maisons et véhicules incendiés lors d’une attaque des ADF à Kinyanzonzo, en Ituri, dans la nuit de ce dimanche. Cette violence brise l’accalmie instaurée par les opérations FARDC-UPDF. Les autorités sont pressées d’adopter une stratégie plus offensive pour protéger les populations.
Vers 23 heures, le 10 août 2025, des combattants ADF-MTM-ISCAP ont attaqué le centre commercial de Kinyanzonzo, dans la chefferie de Bahema Boga (territoire d’Irumu, province de l’Ituri). Trois civils ont perdu la vie dont un chauffeur brûlé vif dans son véhicule et deux autres assassinés à la machette. Plusieurs maisons, commerces et véhicules ont été réduits en cendres, plongeant la communauté dans la peur.
Après plusieurs semaines de relative accalmie, les habitants de Kinyanzonzo avaient repris leurs activités, soutenus par les forces conjointes FARDC-UPDF, déployées dans l’opération SUJA. L’attaque, menée par des assaillants venus de Malaya, sur l’axe menant à Tchabi, a mis fin à ce répit. Les forces de sécurité ont riposté, forçant les attaquants à fuir.
Christophe Munyanderu, responsable de la CRDH à Irumu, alerte sur la persistance de la menace : « Les ADF restent actifs. À Kinyanzonzo, ils ont tué trois personnes, dont un chauffeur calciné et deux civils à la machette, tout en détruisant des biens. Les FARDC et leurs partenaires doivent passer à l’offensive pour protéger les civils. »
Il encourage la population à rester unie : « Fuir nos villages ferait le jeu des assaillants. Restons vigilants et solidaires. »
Un jeune rescapé témoigne de l’horreur : « Vers 23 heures, ils nous ont attachés avec une corde après avoir forcé la porte. Des tirs ont éclaté. J’ai enlevé mon tricot pour me libérer et m’enfuir. »
Cette attaque met en lumière la fragilité de la sécurité dans le territoire d’Irumu, malgré les efforts militaires. Elle appelle à une stratégie plus robuste pour protéger les zones rurales des violences des ADF.
