La société civile Forces vives du territoire de Mambasa dénonce la présence persistante et croissante de barrières illicites sur le tronçon Mambasa–Bunia. Ces postes clandestins se multiplient au point de devenir un véritable fardeau pour les transporteurs comme pour les passagers.
D’après la société civile, à chaque barrière érigée sans aucune base légale, les chauffeurs sont contraints de verser des montants allant de 5 000 à 15 000 francs congolais par véhicule. Ces sommes, bien qu’apparemment modestes, deviennent considérables lorsque les barrières se succèdent tout au long du trajet.
Selon Mungeni Yuma, coordonnateur de la société civile Forces vives du territoire de Mambasa, ce système informel représente un véritable « péage parallèle », dont les retombées ne profitent ni à l’État ni à la population, mais uniquement à ceux qui installent et contrôlent ces barrières.
Ces paiements forcés ont un impact direct sur les tarifs appliqués aux voyageurs. Les transporteurs, confrontés à des frais imprévus à chaque barrière, répercutent systématiquement ces coûts sur les passagers. Résultat : malgré une baisse nominale du prix en francs congolais, le tarif réel reste équivalent à 30 dollars, comme le souligne Mungeni Yuma.
Pour la société civile, il ne fait aucun doute que ces postes illégaux constituent le principal obstacle à une réduction du coût du transport sur cet axe pourtant essentiel pour les activités économiques du territoire de Mambasa.
La persistance de ces barrières illicites pèse lourdement sur les ménages. Les frais de transport élevés compliquent les déplacements, l’accès aux services essentiels et le commerce local. Plusieurs habitants se plaignent de devoir débourser des montants disproportionnés pour se rendre à Bunia ou transporter leurs marchandises.
La société civile souligne que cette situation fragilise davantage une population déjà confrontée à des défis économiques importants. Elle estime que tant que ces barrières existeront, les habitants ne pourront pas bénéficier d’un transport abordable.
Face à la gravité de la situation, Mungeni Yuma appelle le gouverneur de l’Ituri, le général Luboya Kashama Jonny, à intervenir de toute urgence pour faire disparaître toutes ces barrières illicites. Selon lui, seule une décision ferme et une action immédiate permettront de mettre fin à ces prélèvements abusifs.
La société civile rappelle que le rôle des autorités provinciales est d’assurer la libre circulation des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire. Elle insiste sur la nécessité de restaurer l’ordre et de garantir un environnement de transport juste et sécurisé.
La société civile affirme que les habitants attendent désormais des mesures concrètes. Pour eux, la suppression de ces barrières est une condition indispensable pour améliorer leur quotidien, réduire les coûts de transport et relancer les activités économiques locales.
Gloire Tsongo GT

