Tôt ce mardi, des tirs de sommation ont réveillé les habitants de Goma. Aux quatre coins de la ville Goma, des dizaines des jeunes prennent d’assaut différents sites et bases de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO). Ces manifestants ne jurent que sur le retrait immédiat de tous les casques bleus de la MONUSCO du territoire congolais. L’inefficacité de la MONUSCO dans la restauration de la paix dans la partie orientale du pays est à la base de ce soulèvement populaire.
Au quartier Katindo où se trouve la base logistique de la MONUSCO les éléments de la garde présidentielle sécurisent l’entrée principale. Impatients, les jeunes tentent en vain d’y pénétrer. Des tirs de sommation et nourris sont tirés de l’intérieur de la base logistique. A l’extérieur, l’armée maîtrise la situation. La foule ne s’attaque pas également à elle.
Des chansons de colère sont chanté par la population en colère ; « leo, leo njo leo MONUSCO itaenda», traduit « aujourd’hui la MONUSCO va partir » ; est le refrain.
«Nous n’allons pas quitter ici tant que la MONUSCO n’aura pas plié bagage » ; lâche un manifestant visiblement en colère.
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Du côté du gouvernement par le biais de son porte-parole, il affirme avoir la situation sous contrôle. Au sujet des tirs qui se font entendre de partout dans la ville Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais a expliqué que «Ce sont des tirs de sommation pour disperser les manifestants et empêcher toute attaque contre les contingents (MONUSCO). Le Gouvernement a instruit les FARDC et la police à prendre toutes les dispositions pour assurer un retour au calme et la reprise normale des activités à Goma».
Pour l’instant, il est difficile d’établir un bilan humain. Toutefois, de nombreuses personnes blessées sont signalées dans des structures sanitaires. Pour la journée du lundi 25 juillet, plusieurs bureaux et dépôts de la MONUSCO ont été saccagés par les manifestants.
Dans toute la partie Est de la RDC des appels à des manifestations contre la MONUSCO ne font que se multiplier. Dans la province voisine du Sud-Kivu, différentes organisations de la société civile appellent à une journée ville morte ce mercredi 27 juillet sur toute l’étendue de la province.
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Augustin SADIKI