Pour exiger la libération de la cité de Bunagana occupée par le M23 depuis plus de 100 jours, la fin de l’état de siège et le depart de la Monusco, plusieurs structures de la société civile ont décrété deux journées ville-morte à Goma. Dans leur message, elles demandent à la population de rester à la maison ce lundi 26 et mardi 27 septembre 2022.
Les activités socio-économiques ont tourné au relenti toute la journée à Goma. La quasi-totalité des écoles n’a pas ouvert. Par mesure de précaution, plusieurs parents ont préféré garder leurs enfants à la maison. La circulation est très fluide, Goma ne vit pas son ambiance habituelle de chaque lundi. Jusqu’en début d’après-midi, les bus n’étaient pas visibles sur la chaussé. Seulement quelques motos étaient perceptibles dans certains coins. A Birere, centre commercial de Goma, les rues sont restées désertes toute la journée.
Cette journée ville-morte s’est transformée en manifestations dans certains coins chauds de la ville. Des coups de feu ont été entendus dans les quartiers Ndosho, Majengo, Katoyi et à Buhene dans le territoire de Nyiragongo. Pour disperser les manifestants les policiers dépêchés sur le lieu ont usé des tirs de sommation pour disperser les manifestants.
La Mairie tente de contraindre…
Dans les rues désertes de la ville, le maire de Ville a dépêché une équipe de sensibilisateurs sur le terrain. Cette dernière a essayé de contraindre les commerçants de vaquer à leurs occupations.
Dans une vidéo, devenue virale sur les réseaux sociaux, relayée par les membres de la cellule de communication de la Mairie de Goma, une personne interpelle les commerçants d’ouvrir leurs portes.
« Que chaque personne qui a une activité ouvre ses portes. Tout celui qui n’ouvre pas est complice des transmetteurs des messages d’appels à la journée ville morte. Et il sera puni par rapport à ce message. Une équipe de l’ANR (Agence Nationale des Renseignements) est sur le terrain pour identifier ceux qui ne vont pas ouvrir leurs portes. L’état est là pour vous Protéger », peut-on entendre dans cette vidéo.
Malgré cet appel de la mairie de Goma, boutiques, magasins, dépôts, bureaux sont restés fermés.
Soulignons qu’aucun incident majeur n’a été signalé tout au long de cette première journée annoncée par la société civile.