Uvira est bouleversée par l’assassinat brutal d’Estha Godelive, une élève finaliste violée et tuée par balle le weekend dernier. L’Union des Femmes des Médias pour la Paix (UFMP) exige une enquête immédiate et des mesures contre l’insécurité. Ce crime ravive l’urgence de protéger les femmes dans le Sud-Kivu.
La ville d’Uvira est secouée par un profond chagrin et une vive indignation après l’assassinat brutal d’Estha Godelive, une jeune finaliste de l’Institut FAIDA/Kiyaya. Le samedi 12 juillet 2025, en soirée, Estha a été sauvagement attaquée, violée et abattue d’une balle dans la tête par des individus armés non identifiés, alors qu’elle rentrait chez elle avec son fiancé dans le quartier Kasenga, à Musheru.
Selon les informations recueillies par le Mouvement des Citoyens de Lutte contre les Antivaleurs (MCLA), l’agression s’est déroulée vers 20 heures. Le couple a été pris en embuscade sur un chemin, et Estha a été enlevée.
Son corps a été découvert quelques heures plus tard près du bureau du quartier Kasenga/Kiyaya, à proximité de la clinique MHCD. Des proches de la victime évoquent une possible vengeance personnelle : Estha aurait été victime de harcèlement de la part d’un des agresseurs, dont elle avait rejeté les avances insistantes, un refus qui aurait conduit à cet acte atroce.
Ce drame a provoqué une immense émotion au sein de la communauté. Dans une déclaration publiée ce lundi, l’Union des Femmes des Médias pour la Paix (UFMP) du Sud-Kivu a exprimé sa « profonde consternation » face à cet « acte d’une cruauté intolérable ». « Estha aurait pu être notre sœur, notre fille, notre élève. Rester silencieux est inacceptable », a affirmé Joséphine Mungubi, Coordinatrice de l’UFMP.
L’organisation va au-delà de la simple condamnation et appelle à des actions concrètes, réclamant : une enquête immédiate, rigoureuse et impartiale ; l’arrestation et le jugement rapide des responsables présumés ; un renforcement de la sécurité dans les zones à risque d’Uvira ; ainsi qu’une meilleure protection des femmes et des filles contre les violences sexuelles et sexistes.
Ce crime s’ajoute à une série alarmante de violences contre les femmes dans la région, où l’insécurité, l’impunité et le manque de protection aggravent la vulnérabilité des filles et des femmes au quotidien. Les organisations locales insistent pour que ce drame ne soit pas relégué au rang des affaires oubliées. Le nom d’Estha Godelive doit rester un symbole de la lutte contre l’injustice et l’impunité.


