Face à une vague de violences, braquages et agressions sexuelles dans les quartiers de Beni, la Société Civile du Congo (SOCICO) dénonce l’inaction des autorités. Elle appelle à un redéploiement militaire et au renforcement de la vigilance communautaire. La population, terrorisée, attend des mesures urgentes pour retrouver la sécurité.
Ce mardi 8 juillet 2025, à Beni, la coordination urbaine de la Société Civile du Congo (SOCICO/Beni), dans le Nord-Kivu, a lancé un cri d’alerte sur la recrudescence de l’insécurité dans les quartiers de la ville de Beni. La SOCICO/Beni dénonce une flambée d’insécurité touchant plusieurs secteurs de la ville. Ces dernières semaines, des violences sexuelles, des vols à main armée et des actes d’intimidation se multiplient, semant la peur parmi les habitants.
Dans une interview accordée à LE JOURNAL.AFRICA, Patrick Kapanga peint un tableau alarmant de la situation sécuritaire. Il rapporte des attaques nocturnes par des groupes armés, des braquages visant les agriculteurs en chemin vers leurs champs et des agressions sexuelles, notamment dans le quartier Mambango.
« À Manzole, la population vit sous la menace, et même les femmes allant aux champs ne sont plus en sécurité », s’indigne-t-il. Il reproche aux autorités locales leur inaction, les accusant d’ignorer la gravité de la crise. Pour enrayer cette insécurité, la SOCICO/Beni propose des mesures concrètes : redéployer les forces du camp militaire Shiko sur les zones à risque et renforcer le dispositif « Tchunguza jirani », un système de vigilance communautaire impliquant les résidents dans la protection de leurs quartiers.
Face à cette situation critique, la société civile de Beni appelle les autorités à assumer leur responsabilité de protéger la population. Alors que les habitants réclament des actions immédiates, la SOCICO promet de maintenir la pression. En attendant une réponse ferme, l’angoisse continue de dominer dans plusieurs quartiers de la ville.