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ENVIRONNEMENT

Plus de 500 Organisations francophones exigent un monde sans plastique

557 organisations francophones de 40 pays s’élèvent contre la crise du plastique, exigeant une réduction drastique de la production. Initiée par Objectif Zéro Plastique et ses partenaires, cette mobilisation appelle à un traité mondial ambitieux. L’urgence d’agir n’a jamais été aussi criante.

Confrontées à l’escalade de la crise du plastique, 557 organisations de la société civile francophone, issues d’une quarantaine de pays et territoires, s’unissent pour agir. Portées par Objectif Zéro Plastique, Seko Green, CRAC Sénégal et La Terre ne Trahit Jamais, cette coalition appelle à une transformation profonde en freinant la production de plastique à la source pour enrayer une crise hors de contrôle.

 «Sans action à la racine, la crise plastique restera hors de contrôle», préviennent-elles.

Avec plus de 460 millions de tonnes produites chaque année, le plastique envahit l’air, les sols, les eaux et même nos organismes. Il ravage les écosystèmes marins, dégrade la fertilité des terres agricoles par les microplastiques et met en péril les populations, en particulier les plus vulnérables.

« Si rien ne change,  la production pourrait tripler d’ici 2060. L’urgence est absolue », précisent-elles.

Les organisations voient dans le traité international en négociation une chance unique, à condition qu’il soit à la hauteur. Elles exigent :

  • Réduire la production de plastique afin de limiter la pollution à la source avec pour objectif final, la sortie progressive du plastique vierge ;
  • Protéger la santé humaine, la biodiversité et l’environnement en éliminant les substances chimiques dangereuses et en évitant les substituts regrettables ;
  • Assurer des financements équitables et prévisibles, notamment de la part des pays développés, des principaux producteurs et pollueurs, pour soutenir la transition, l’adaptation et la justice sociale ;
  • Faciliter une transition juste pour les travailleurs, les communautés impactées, les peuples autochtones et les ramasseurs de déchets informels, en leur assurant reconnaissance, protection et pleine participation aux décisions ;
  • Mettre un terme au colonialisme des déchets et l’injustice environnementale qui fait peser le poids de la pollution sur les plus marginalisés, au Sud comme au Nord ;
  • Prioriser le réemploi et le remplissage, plutôt qu’un modèle basé sur le recyclage et les fausses solutions comme le recyclage et l’incinération ;
  • Permettre aux États de voter à la majorité pour permettre au traité d’évoluer et être renforcé, tout en évitant que quelques pays peu ambitieux freinent la volonté commune.

Les signataires soulignent l’échec de trop nombreux accords environnementaux, minés par l’absence de contraintes fortes. Ils rejettent tout veto d’une minorité d’États et pressent les nations engagées d’agir avec fermeté.

« Un échec aujourd’hui condamnerait les générations futures », alertent-ils.

Joséphine Mungubi

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