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Goma : 50 familles accusent AIRTEL de collaborer directement avec les kidnappeurs

Le monument Tshukudu, une des références symboliques de la ville de Goma, chef-lieu de la province du nord Kivu en RDC. Radio Okapi John Bompengo

Les parties plaignantes ont décrié « cette pratique criminelle qui appauvrit et traumatise plusieurs familles » à Goma tout comme à l’intérieur de la province.

Lassées et démoralisées par « cette pratique criminelle des opérations entretenues délibérément par la maison AIRTEL », ces cinquante familles l’accusent de surcroît de collaborer directement avec les kidnappeurs dans les opérations des transactions financières entre les victimes et les auteurs présumés de ces kidnappings.

Au cours de l’audience de mardi, ces familles par le biais de leurs avocats, ont démontré devant les juges la manière dont AIRTEL participe avec ses équipements à ces opérations illicites. .

« Moi personnellement, j’ai un numéro que les kidnappeurs m’ont quand je leur ai dit de m’envoyer un numéro VODACOM pour faire le transfert de l’argent qu’ils ont demandé. J’ai déjà payé 3.500 dollars. Les kidnappeurs m’ont dit qu’ils ne peuvent pas utiliser VODACOM (…). Leur réseau, qui leur facilite la tâche, c’est AIRTEL. Ils ont pris l’enfant le 31 août 2021. Ça fait six mois déjà ! Moi personnellement, je demande qu’AIRTEL localise les numéros des kidnappeurs », a déploré l’une des victimes.

Dans un communiqué de presse datant du 4 février dernier, AIRTEL/RDC a rappelé à toutes les victimes de tous les actes des kidnappings qu’il revenait aux seules autorités judiciaires de procéder à la collecte d’informations relatives à l’usage et à la localisation de numéros de téléphone mobile dans le cadre d’une enquête judiciaire.

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