A l’issue de sa rencontre lundi 11 octobre avec le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), le président national de la Coordination des écoles conventionnées, le révérend Guy Kabangu, a invité les enseignants des écoles conventionnées à reprendre les activités scolaires, en attendant les conclusions des discussions entre le syndicat et le gouvernement. Mais, la Synergie des syndicats des enseignants de la RDC conditionne cette reprise par la réhabilitation des enseignants désactivés de la liste de paie.
Jean-Bosco Puna, secrétaire général du Syndicat national des enseignants des écoles catholiques (SYNECAT) et aussi porte-parole de la Synergie des syndicats des enseignants de la RDC, estime que le ministre de l’EPST doit commencer par réhabiliter les enseignants grévistes qui ont été désactivés de la liste de paie.
Pour sauver l’année scolaire 2021-2022, il appelle à la poursuite des négociations et l’implication du Premier ministre et du Chef de l’Etat.
« Si cette question n’est pas prise au sérieux, les écoles publiques risquent de ne jamais redémarrer. Dans le syndicat, il y a toujours le dialogue. Mais ce qui est plus important, c’est que nous devons comprendre que les enseignants qui ont été désactivés, il faut d’abord qu’on les réhabilite. Ce sont des pères de famille. On ne peut pas aller en négociations, si on est sérieux, avec des enseignants qu’on a désactivés abusivement », prévient Jean-Bosco Puna.
Il appelle le ministre de l’EPST au respect des enseignants :
« Il faut que le ministre de l’EPST fasse amande honorable. Il doit respecter les enseignants et suspendre sa mesure pour que les enseignants qui sont menacés ne soient pas victimes de cette mesure liberticide ».
« Preuve de bonne foi »
Pour sauver cette année scolaire, Jean-Claude Kalala, conseiller au collège juridique de l’EPST, appelle également les enseignants à reprendre la craie tout en poursuivant les négociations avec le gouvernement. Il intervenait le même lundi dans l’émission Dialogue entre Congolais de Radio Okapi.
« La partie gouvernement a fait preuve de bonne foi en ajoutant une somme sur le salaire des enseignants. Les discussions restent ouvertes à travers les travaux de la commission paritaire. Nous appelons donc tous les enseignants à rejoindre leurs salles de classe et à continuer à former. Nous espérons que les conclusions satisfaisantes pour chacune des parties pourront être trouvées », a lancé Me Jean-Claude Kalala.
En effet, la grève est observée surtout par les enseignants des écoles conventionnées catholiques depuis le début de l’année scolaire, le 4 octobre. Ils réclament l’augmentation de leurs salaires.
Le ministre de l’Enseignement primaire secondaire et technique, qui tenait à la rentrée scolaire effective et apaisée, après avoir constaté ce mouvement de grève, a lancé une mise en garde à l’endroit des enseignants et certains syndicats grévistes. Sans trop attendre, il est passé à l’acte. Les inspecteurs font la ronde des écoles afin de constater la présence effective des enseignants.
Les premières sanctions de désactivation des salaires des enseignants ont été annoncées.
Pour le secrétariat général de l’EPST, certains enseignants risquent d’être remplacés par ceux qui ne sont pas inscrits sur les listes de paie.