« Les faits sont là. Quand les femmes gouvernent, l’État investit davantage dans la protection sociale et la pauvreté régresse plus vite », a affirmé Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations Unies. Il l’a dit à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes célébrée le 8 mars.
« Quand les femmes siègent au parlement, les pays sont plus fermes dans leurs politiques de lutte contre les changements climatiques. Quand les femmes participent aux négociations de paix, les accords sont plus durables », a-t-il ajouté.
Depuis que les femmes sont aussi nombreuses que les hommes aux plus hautes fonctions de l’ONU, l’action de l’organisation internationale en faveur de la paix, du développement durable et des droits humains est encore plus concertée, a souligné le Secrétaire général.
Les Nations Unies appellent à faire du leadership des femmes dans tous les domaines une priorité.
« L’absence généralisée et désastreuse de représentation des intérêts des femmes a trop duré », a déclaré Phumzile Mlambo-Ngcuka, directrice exécutive d’ONU Femmes, dans un message pour la journée.
Mme Mlambo-Ngcuka appelle à renforcer la représentativité des femmes « dans tous les domaines, actuellement dominés par les hommes, où des décisions sur des questions qui affectent la vie des femmes sont prises ».
Cette année, la Journée internationale des droits des femmes met en avant le pouvoir de transformation que recèle la participation des femmes sur un pied d’égalité avec les hommes.
Dans une tribune publiée par l’agence Inter Press Service, Audrey Azoulay, la Directrice générale de l’UNESCO, et Katrín Jakobsdóttir, la Première ministre d’Islande estiment que compter le nombre de femmes occupant les plus hauts postes de pouvoir ne suffit pas.
« Le monde a besoin de femmes leaders – il a surtout besoin de leaders féministes », ont-elles déclaré. « Nous avons donc la responsabilité de soutenir ces leaders féministes, d’où qu’elles viennent. Pour le bénéfice des femmes et de l’égalité des genres, mais plus généralement pour l’ensemble de nos sociétés – car c’est de cela dont il est question ».
La Dre. Natalia Kanem, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) – l’agence onusienne pour la santé sexuelle et reproductive – a encouragé les femmes et les filles qui rêvent de leadership à le faire. « N’attendez pas. C’est votre droit et le monde a plus que jamais besoin de vous », a-t-elle dit.
A ce jour, aucun pays n’a encore atteint la parité totale entre les sexes en matière de leadership. « Mais je crois que nous y arriverons et que les femmes, collectivement, changeront notre monde pour le mieux », a dit Mme Kanem.
Un avis partagé par le Secrétaire général de l’ONU. « Qu’elles soient à la tête d’un pays, d’une entreprise ou d’un mouvement populaire, les femmes agissent concrètement pour le bien commun et font progresser la réalisation des objectifs de développement durable », a souligné M. Guterres.
Avec ONU Info