Le personnel de l’Hôpital général de référence de Kinshasa, ex -Maman Yemo est en grève. C’est depuis jeudi dernier à l’appel de leur intersyndical, renseignent les services contactés mardi 23 février par Radio Okapi.
Un service minimum est organisé uniquement pour les malades internés.
La situation est tendue depuis quelques mois dans cette structure. A la base, la polémique entre le ministère de la Sante et le gouvernement provincial sur sa gestion.
A en croire les syndicalistes, la tension a été ravivée mercredi par l’incursion d’un groupe de policiers à la recherche du médecin directeur installé par le ministère de la Santé.
« Il y a arrêt de travail, on ne reçoit pas de nouveaux cas, on ne s’occupe que des malades qui sont à l’intérieur (hospitalisés), en attendant que le président de la République puisse trancher. Le comité de gestion de l’Hôpital général de Kinshasa avait toujours été nommé soit, par le président de la République, soit par le ministre national de la Santé », rappelle Mutamba Tapoy, secrétaire général du syndicat Syncass et porte-parole du syndicat de la santé à l’Hôpital général de référence de Kinshasa.
En 2017, poursuit-il, « compte tenu des incompréhensions entre le gouverneur Kimbuta et le médecin directeur Diabeno, le gouverneur a nommé un comité. Quand le gouverneur Ngobila vient, il trouve que celui qui a été nommé l’a été par son prédécesseur, il se dit que c’est le gouverneur qui doit nommer parce que c’est un hôpital provincial. Mais l’hôpital Mama Yemo est un hôpital tertiaire, avec un plateau technique élevé. C’est pour cela que c’est toujours le gouvernement central qui désigne les agents ».
Les syndicats demandent l’implication du chef de l’Etat pour trancher cette polémique.