La menace du Président Félix Tshisekedi, brandie aux députés nationaux, de dissoudre l’Assemblée nationale est un « chantage odieux », dénonce mardi 8 décembre, le porte-parole de la Dynamique pour une sortie de crise (DYSOC), Lisanga Bonganga. Il affirme que cette intimidation n’honore pas la fonction présidentielle.
« Le Président Félix Tshisekedi pousse le pays vers un saut dans l’inconnu. Il laisse ainsi la population dans une situation d’incertitude et de désespoir en cette fin d’année », regrette-t-il.
Dans son discours prononcé le 6 décembre dernier, le Chef de l’Etat a annoncé la nomination d’un informateur chargé de dégager une nouvelle majorité parlementaire. Il a aussi évoqué l’hypothèse de la dissolution de l’Assemblée nationale, au cas où l’informateur ne parvenait pas à requalifier la majorité parlementaire. Pour lui, le gouvernement de coalition, dirigé par le professeur Sylvestre Ilunga Ilunkamba, « n’a été capable de mettre en œuvre le programme pour lequel vous m’avez élu. »
Pour Lisanga Bonganga, la désignation d’un informateur est « un coup d’état constitutionnel », qui risque d’aggraver la crise et mettre en veilleuse le fonctionnement du gouvernement.
« L’annonce de la désignation imminente d’un informateur, alors qu’il y a un Premier ministre en fonction, non démissionnaire, et non destitué par l’Assemblée nationale, est une violation de la Constitution », déclare le porte-parole de la DYSOC.
Pour cette structure, le Président de la République devra prendre la mesure de la gravité et de l’ampleur de la crise et se mettre en phase avec le peuple congolais, afin de trouver une solution efficace à la crise.
Elle plaide donc pour des concertations directes entre Joseph Kabila, Martin Fayulu et Felix Tshisekedi sous les bons offices des confessions religieuses traditionnelles comme la voix idoine de cette crise.