Revue de presse du mercredi 4 novembre 2020
Les journaux de Kinshasa s’intéressent encore ce mercredi à l’évolution des consultations des leaders politiques et sociaux par Felix Tshisekedi.
Les acteurs de la société civile qui ont été reçus par le chef de l’État ont recommandé à Felix Tshisekedi la dissolution du parlement. Jonas Tshiombela, Patient Bashombe et Christopher Ngoy ont remis leur cahier de charge au président de la République qui reprend un certain nombre de propositions, rapporte Cas-info.ca.
« Nous avons expliqué au président que la population, le souverain primaire ne se sent plus représenté par ses mandataires qui sont dans les institutions et qu’il faut penser très sérieusement à pouvoir restructurer et/ou reconfigurer l’assemblée nationale. Nous parlons de la dissolution du parlement qui est plus qu’inévitable. Nous lui avons remis la pétition de la société civile, qui a aujourd’hui enregistré plus de 96 000 signatures », a expliqué Christopher Ngoy, coordonnateur de la société civile du Congo, cité par le portail.
Mais le Syndicat national des médecins (SYNAMED) plaide pour la cohésion de toutes les forces politiques, comme le souligne notamment Depechecd.net.
Le Syndicat national des magistrats (SYNAMAC), de son côté, rapporte Actualité.cd, a rappelé à Félix Tshisekedi de placer le pouvoir judiciaire dans des conditions acceptables.
La délégation des journalistes a été, elle aussi, reçue par le Chef de l’État Félix. Au sortir de cet échange, renseigne Congoprofond.net, Kasonga Tshilunde, président de l’Union de la Presse Congolaise, a fait savoir que la corporation avait rassuré au président de la République son accompagnement dans le cadre de ces assises.
Mais, avec ces consultations dont l’objectif est de faire une opa sur la majorité parlementaire, « à quoi auront servi les élections de 2018 ? », s’interroge Forum des As. A quoi les Congolais devront-ils s’attendre à l’issue de cette initiative de Félix Tshisekedi ? A priori, estime le quotidien, beaucoup de choses sur fond de reconfiguration de la classe politique. Particulièrement, une nouvelle majorité à l’Assemblée nationale. Cela devrait donc conduire à la rupture de l’accord de la coalition FCC-CACH au pouvoir depuis le 24 janvier 2019. Lorsque Félix Tshisekedi prend ce genre d’initiative, d’aucuns pensent qu’il connait déjà d’avance, les conclusions auxquelles (elle devra) aboutir. Et d’ailleurs, pointe le journal, le choix des invités en dit parfois long qu’une déclaration officielle. « Doit-on considérer ce point de vue comme une pétition de principe ? S’agit-il aussi d’une induction facile et amplifiante ? Peu importe », s’interroge le tabloïd.
Pour Jean-Marc Kabund, le president a.i de l’UDPS, « la coalition FCC-CACH a démontré ses limites, elle va laisser place à un nouveau vent dans ce pays pour le bonheur du peuple », signale 7sur7.cd. Il l’a dit à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du 3ème congrès du parti AFDC de Modeste Bahati. En tout cas, Jean-Marc Kabund a prédit que cette coalition va laisser place à un nouveau vent.
Selon le media en ligne, la coalition FCC-CACH traverse de nouvelles zones de turbulences depuis la nomination de 3 nouveaux juges de la Cour constitutionnelle par le président Tshisekedi.
A ce sujet, Actualité.cd reprend les propos de Bahati Lukwebo : « L’accord FCC-CACH cause beaucoup de tort au peuple congolais…et le président de la République, malgré sa patience, en est arrivé au bout