Le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), lance un cri d’alarme face au nombre croissant de violentes attaques menées par des groupes armés contre des civils déplacés dans l’Est de la République démocratique du Congo, notamment au Nord-Kivu, Sud-Kivu et en Ituri.
Dans un communiqué publié mardi 30 juin à Genève, le HCR indique que ces attaques viennent aggraver une situation de déplacement des personnes déjà complexe.
Cette agence de l’ONU appelle par conséquent les autorités congolaises à renforcer la présence des FARDC et de la police, avec l’appui de la MONUSCO et à traduire les responsables de ces actes en justice.
Le porte-parole du HCR à Genève rapporte des témoignages sur la terreur créée par les groupes armés parmi les déplacés dans des sites d’hébergement.
Sans nommer ces groupes armés, le HCR rappelle les récits des tueries, des mutilations, des violences sexuelles et des pillages perpétrés contre la population déplacée, en raison de son soutien présumé aux militaires.
Ces huit dernières semaines, le HCR et ses partenaires ont enregistré de multiples attaques des groupes armés dans des sites des déplacés, notamment à Djugu en Ituri, où 2 hommes, une femme et 2 enfants ont été assassinés, décapités à la machette entre le 17 et le 18 juin dernier.
Des attaques ont été signalées a Fizi et à Mwenga, dans le Sud-Kivu,
A Mweso dans le Nord Kivu, au moins 5 000 personnes ont été forcées de fuir le 23 juin dernier, à cause des combats persistants entre deux groupes armés. D’autres attaques ont été enregistrées à Masisi et à Rutshuru toujours dans le Nord- Kivu, rapporte le HCR.
Selon la même source, plus d’un million des Congolais ont rejoint les pays voisins, fuyant l’insécurité dans leur pays.