La population est appelée à dénoncer les actes de torture en vue de lutter contre ce fléau qui gangrène la société. Cet appel a été lancé par le bureau de terrain du Haut-Commissariat des Nations unies pour les droits de l’homme, vendredi 26 juin, à l’occasion de la journée internationale de solidarité avec les victimes de la torture.
L’expert national du Bureau du Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Sylvain Masudi Mudimbi, indique que cette journée de solidarité avec les victimes de torture vise à renforcer les capacités de ses partenaires dans la lutte contre ce fléau.
« La finalité de cette séance est d’outiller nos partenaires sur les questions de torture en vue de renforcer leurs capacités dans le monitoring des lieux de détention », a rappelé Sylvain Masudi Mudimbi.
La torture est bien pratiquée dans les milieux carcéraux. Le bâtonnier Firmin Yangambi, une des victimes de ces actes durant dix ans de détention, en a fait un témoignage poignant. Selon lui, la torture dans ces milieux est de deux ordres, à savoir institutionnel et anthropologique. Pour y mettre un terme, il faut jouer sur les deux leviers.
« Le levier humain, qui est pour moi le plus important qui consiste en des politiques d’éducation et d’information, d’une part, et d’autre part, la question de l’exercice régulier du pouvoir par ceux qui en détiennent une portion. Parce que le pouvoir de l’État est suffisamment fort en lui-même de sorte qu’en réalité, il n’a pas besoin d’actes de torture pour s’imposer aux gens », a-t-il témoigné.
Le président du tribunal militaire de garnison de Kisangani/Tshopo, colonel Destin Mungamba, appelle la population à s’impliquer dans la lutte contre ce mal.
« Lorsqu’il y a un cas de torture quelque part, nous devons nous réveiller tous pour qu’à la fin nous soyons informés de la sanction qui sera prise », a-t-il conclu.