Une vive tension est observée mercredi 24 juin dans les encablures du Palais du peuple, dans la commune de Lingwala à Kinshasa. Des manifestants de l’UDPS, le parti présidentiel, mécontents des propositions de loi sur les réformes judiciaires ont barricadé toutes les entrées menant vers le siège du Parlement de la RDC. Ils empêchent les élus nationaux d’accéder dans la salle de l’hémicycle.
Dans la matinée, ils avaient érigé des barrières dans les artères menant vers le Palais du peuple, principalement le Boulevard triomphal, et dans toutes les entrées de l’hémicycle. Des fouilles s’opéraient sur tous les véhicules pour « chercher et retrouver les députés membres du FCC qui soutiennent les lois Minaku et Sakata. »
Pour tenter de dissuader les manifestants, les policiers ont fait recours aux gaz lacrymogènes, sans réussir à dissuader la foule qui a finalement accéder dans l’enceinte du Palais du peuple.
Trois résidences appartenant aux responsables du FCC ont été attaquées à coups de pierre par des manifestants, rapportent des témoins.
Mardi 23 juin, le Palais du peuple, siège du Parlement, avait été envahi par des manifestants dans la mi-journée. Plusieurs dizaines des motards ont pris d’assaut tous les abords de cet hémicycle, scandant des chants hostiles au bureau de l’Assemblée nationale.
Les manifestants dénonçaient les trois propositions de lois, en cours d’examen à la Chambre basse, pour initier une réforme du système judiciaire congolais.
Pour sa part, le député national du FCC Félix Kabange Numbi avait estimé que ces trois lois venaient plutôt renforcer les dispositions de la constitution en cette matière.