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RDC : le DG de l’OVD et FONER condamnés à 3 ans de travaux forcés

Le tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe a condamné ce mardi 23 juin le directeur général de l’OVD Benjamin Wenga et celui du FONER Fulgence Lobota Bamaros, à trois ans de travaux forcés.

Ils ont été reconnus coupables de détournements des deniers publics.

Pour sa part, Modeste Makabuza, patron de Société congolaise de construction (SOCOC) a écopé d’un an des travaux forcés. Il a été reconnu coupable de complicité de détournement.

Le verdict a été rendue au cours d’une audience retransmise en direct à la télévision publique, la RTNC.

Le ministère public avait requis le 12 juin quinze ans de prison et réparation des dommages-intérêts contre les directeurs généraux de l’Office des voiries et drainages (OVD), Benjamin Wenga, du Fonds national d’entretien routier (FONER), Fulgence Bamaros, et de la Société congolaise de construction (SOCOC), Modeste Makabuza.

Ce réquisitoire du ministère public est intervenu après les plaidoiries de la partie civile, la République démocratique du Congo, au 2è procès sur les détournements présumés des deniers publics alloués aux travaux du programme de cent jours du Chef de l’État.

Rappel des faits

Fulgence Bamaros du FONER était poursuivi pour détournement présumé de 12 500 000 USD destinés aux travaux de voiries dans les villes de Goma et Bukavu que devait réaliser SOCOC. Selon le parquet général, cet argent était logé à la banque TMB pour le compte de la SOCOC, sous forme de traite.

Il s’est retrouvé entre les mains de Bamaros sans traces, ni facture, ni réception des travaux visibles dans les livres de caisse de l’OVD, d’après le ministère public.

A Benjamin Wenga de l’OVD, il est reproché sa participation active à la commission, par le directeur général de la SOCOC, de l’infraction de détournement des fonds en signant avec lui un contrat de 30 millions de dollars, alors que cette société n’avait pas encore exécuté en mode de préfinancement les travaux de voiries.

Bamaros du FONER aurait versé de l’argent dans le compte de la société SOCOC à la TMB sans que SOCOC ait préalablement réhabilité les routes dans les deux villes.

Dans leurs répliques, les avocats des prévenus avaient contredit le parquet et la partie civile. D’après eux, tous les travaux préfinancés ont été bel et bien exécutés. Des chantiers ont été ouverts depuis le 1er mai 2019 et certains ouvrages sont déjà visibles. Ils avaient invité la partie accusatrice à les visiter sur le terrain. Ils avaient plaidé ainsi pour l’acquittement de leurs clients sans préjudice à réparer.

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