La pandémie du Coronavirus continue à ravager l’économie à l’échelle mondiale. En RDC, la récession se creuse davantage. Selon le comité de politique monétaire de la banque centrale du Congo, réuni mercredi 17 juin à Kinshasa, le taux de croissance à la fin du mois de mai est de -2,4% contre -1,9 peu après le début de la pandémie au pays. La Banque centrale du Congo (BCC) encourage le gouvernement à poursuivre la gestion saine des finances publiques.
Le comité de politique monétaire de la BCC soutient que les chefs d’entreprises sont devenus pessimistes, au regard de la conjoncture actuelle.
L’indice qui mesure leur confiance affiche presque -26% à la fin mai. Les prix sur les marchés des biens et services ont augmenté et cela se justifie par l’inflation, qui se situe à plus de 9% contre une prévision de 7%. Si rien ne change dans l’entre-temps, cette inflation serait de plus de 15% en fin décembre 2020, renseigne le comité de politique monétaire.
Les finances publiques au mois de mai ont connu un déficit de plus de 22 milliards de francs congolais. Cependant, la Banque centrale renseigne que ce déficit était entièrement comblé par les fonds reçus du FMI, dans le cadre de l’appui budgétaire d’un côté et de l’autre par le recours au bon du trésor.
Sur le marché de change, la BCC reconnait la dépréciation du franc congolais, 8% sur le marché officiel et 10% sur le marché parallèle. La parité franc dollar est de 1.822 francs et 1.931 pour 1 dollar sur les deux segments du marché.
Les réserves internationales en devises représentent trois semaines pour couvrir les importations, soit 923 millions de dollars américains.
Pour le gouverneur de la BCC, la santé d’une monnaie dépend de la stabilité économique. Or, la COVID-19 n’est pas favorable à cette stabilité. Son choc est plus destructeur que celui de la crise financière et économique de 2009.