Le juge Raphael Yanyi Ovungu est décédé de suite d’une hémorragie intracrânienne, a indiqué ce mardi 16 juin, le ministre de la Justice Célestin Tunda ya Kasende. En clair, le traumatisme crânien est la principale cause ayant entrainé une mort violente du juge Yanyi Ovungu.
Le patron d la Justice a ainsi annoncé les résultats de l’autopsie du corps du juge Yanyi.
« Cette autopsie a été faite en deux étapes : une autopsie corporelle d’une part et une autopsie des organes internes d’autres part. Il en ressort que le juge Yanyi Ovungu est mort décédé de suite d’une hémorragie intracrânienne résultant d’un traumatisme cranio-encéphalique. L’autopsie a révélé l’existence des substances toxiques à dose non létale dans le corps du défunt », indique Célestin Tunda.
Il annonce qu’une enquête judiciaire est ouverte dans le but « d’élucider les circonstances de ce meurtre, d’en identifier les auteurs et de les sanctionner avec toute la rigueur de la loi ».
Le communiqué signé par le ministre de la Justice renseigne que le gouvernement condamne avec la dernière énergie cet acte ignoble. L’exécutif appelle la population au calme, réitère sa compassion à l’endroit de la famille éprouvée et marque son soutien à l’ensemble du corps des magistrats, à qui il demande de ne pas céder aux intimidations d’où qu’elles viennent.
Contexte
Le juge président du tribunal de Grande instance de la Gombe était décédé le mercredi 27 mai à Kinshasa aux petites heures du matin au centre hospitalier Nganda des suites d’un arrêt cardiaque.
Le SYNAMAC et sa famille avaient demandé l’autopsie de son corps pour permettre de donner les causes réelles de son décès.
Le Parquet de Grande Instance de Kinshasa Gombe avait demandé le même 27 mai en « urgence » au médecin légiste de l’hôpital général de référence de Kinshasa de procéder à l’autopsie du corps du juge Raphaël Yanyi.
« Examiner le corps du feu Raphaël Yanyi Ovungu conservé actuellement à la morgue de l’hôpital général militaire du camp Kokolo et nous déterminer les causes de son décès », avait écrit l’officier du ministère public Émile Ndjale.
Il avait également exigé au directeur de l’hôpital général militaire du camp Kokolo de « veiller », à ce que le « corps ne soit pas manipulé par des mains inexpertes jusqu’à l’exécution du devoir de requis ».